Chronique internationale octobre 2021

Pour cette chronique internationale, nous voyagerons dans le monde : au Danemark, en Biélorussie, en Afghanistan, en Iran, à Cuba et nous finirons sur l’actualité grecque.

Le 26 septembre : 50ème anniversaire de Christiana.

C’est en le 26 septembre 1971 qu’est créée la « commune » qui s’appellera Christiana. Le but de Christiana est de construire une société autogestionnaire où chaque individu pourra s’épanouir librement en restant responsable vis à vis de l’ensemble de la communauté. Cette société doit être économiquement autonome et l’aspiration commune est de montrer que toute pollution physique que morale peut être évitée. C’est en fait le squat de 170 bâtiments sur 22 hectares d’un terrain militaire désaffecté dans le quartier de Christianhavn, au centre de Copenhague. Aujourd’hui, le quartier de Christiana existe toujours. Un accord a été passé avec la municipalité pour acheter collectivement le quartier avec vente de parts, même si tout n’a pas été intégralement payé. Cette communauté abrite autant de politiques de l’esprit initial, de vendeurs de haschisch que de personnes en nécessité d’un toit. Il y a eu une guerre contre les toxicomanes aux drogues dures poussés par la police pour créer des problèmes, au final la décision a été prise par toutes les parties de les expulser. Il semble que le projet soit aujourd’hui stabilisé, peut-être moins contestataire avec son intégration. A l’image, peut-être de notre Dame des Landes. En tout cas, cela reste un lieu d’expériment ation en matière de constructions et d’habitats autonomes et en partie auto construits.

On pourra lire « Les récits de Christiana » de Jean-Manuel Traimond paru chez ACL en 2018. http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Recits-de-Christiania-nouvelle-edition.html

Le 28 septembre : journée mondiale du droit à l’avortement.

C’est le 17 janvier 1975, qu’est adoptée la loi Veil, en France. Elle rend possible l’interruption volontaire de grossesse (IVG) : toute femme enceinte, y compris mineure, qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse, peut en demander l’interruption.

Si la femme est mineure, il faut qu’elle se réfère à un parent ou une personne majeure de son choix. Cette loi du 17 janvier fait suite à la loi du 4 décembre 1974, qui autorise les centres de planning familial à délivrer aux mineures gratuitement et anonymement des contraceptifs sur prescription médicale, sans limite d’âge.

Sur 27 pays, 24 pays de l’Union européenne ont légalisé ou dépénalisé l’avortement, sans besoin de justification. Si l’Irlande est le dernier pays en date de l’Union européenne à légaliser l’IVG en 2018 (auparavant les femmes encouraient 14 ans de prison), en Pologne, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère depuis janvier 2021. À Malte, l’IVG est totalement interdite, quelle que soit la situation, sous risque de 3 ans de prison. En Finlande, l’IVG peut être pratiquée avant 17 ans ou après 40 ans, après quatre enfants, ou en raison de difficultés économiques, sociales ou de santé. L’IVG reste fortement limitée dans certains pays. Les médecins peuvent faire appel à la “clause de conscience“, qui les autorise à ne pas pratiquer d’IVG si cela porte atteinte à leurs convictions éthiques, morales et religieuses. Les médecins utilisant cette clause de conscience s’élèvent à 10 % en Europe, dont 71 % en Italie. Selon le gouvernement italien, on compterait entre 12 000 et 15 000 avortements clandestins en Italie, voire 50 000 selon des ONG.

Près de 50 % des femmes vivent dans un pays où le droit à l’avortement n’existe pas ou de façon très restrictive. Selon les pays, les opposants n’ont pas les mêmes motivations. Entre réactionnaires natalistes d’extrême-droite, gouvernements conservateurs, chefs religieux, les ennemis des droits des femmes sont nombreux.

Depuis 1990, les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes se réunissent tous les 28 septembre pour demander l’accès à un avortement sûr, légal et gratuit sans stigmatisation ni criminalisation. Cette journée mondiale de l’avortement a été choisie en référence à la loi brésilienne dite du «  Ventre Libre  » du 28 septembre 1871, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves. Reprenant le slogan «  Pour un ventre libre  », elles veulent que la fin de l’esclavage soit aussi celle de l’esclavage du ventre.

Fin 2020, les femmes d’Argentine ont conquis le droit d’avorter. Début 2021, les femmes de Pologne l’ont perdu. Au Honduras, une législation déjà stricte a été remplacée au début de cette année par une interdiction totale, réformable seulement à la majorité des trois quarts du Parlement. Au Salvador, le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les avortements mais les juges les considèrent comme un homicide aggravé passible de trente à cinquante ans de réclusion, verdict appliqué aussi régulièrement à des décès à la naissance.

Aux États-Unis, le débat est constant et la menace plus ou moins grande selon les États, plusieurs l’ont interdit en 2019 et 2020 et les électrices et électeurs de Louisiane ont même voté pour ne jamais autoriser l’avortement. Au niveau fédéral il est dépénalisé depuis 1973 mais le débat reste un enjeu de la nomination des juges à la cour suprême. Les Irlandaises n’ont eu le droit d’avorter qu’en 2018.

En Afrique, seuls la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert et le Mozambique ont dépénalisé l’avortement. Selon l’OMS, au moins trois avortements sur quatre pratiqués sur ce continent le sont en dehors de la sécurité nécessaire. En 2018, Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, rappelait qu’une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement clandestin  [2].

Continuons à revendiquer : Avortement libre, gratuit, inconditionnel pour toutes !

Répression en Biélorussie contre les anarchistes et les antifascistes,

informations issues du site de l’ABC-Belarus (Anarchiste Black Cross) : https://abc-belarus.org

Répression en Biélorussie en août 2021

09/04/2021

Cela fait plus d’un an depuis le début des manifestations en Biélorussie causées par des élections falsifiées. Beaucoup de nos camarades ont été mis derrière les barreaux, beaucoup ont dû fuir le pays, l’activité publique est entravée non seulement pour les anarchistes, mais pour toutes les associations et groupes dissidents.

Répression contre les anarchistes et les antifascistes

Quatre autres anarchistes sont arrêtés sur des accusations criminelles pour avoir participé aux manifestations d’août-septembre de l’année dernière. Aleksandr Belov et Evgeny Roubachko ont été arrêtés le 29 juillet et placés en détention dans les 10 jours suivants. Ils ont été battus pour extorquer des aveux et des mots de passe sur leurs appareils. Le colocataire d’Evgeny a été arrêté pendant 14 jours pour entrave et plus tard expulsé de Biélorussie avec une interdiction d’entrée de 7 ans.

Deux anarchistes du même nom – Artiom Solovey – ont été arrêtés le 4 août. Tous deux ont ensuite été inculpés de violation flagrante de l’ordre public lors de manifestations.

Les 4 et 11 août, la police a perquisitionné plus de 10 appartements et détenu 9 militants qui ont été arrêtés pour entrave et ont passé 10 à 15 jours en détention. L’un d’eux, Ilya Senko, a été de nouveau arrêté pendant 15 jours supplémentaires pour avoir refusé de témoigner contre lui-même. Son domicile a été perquisitionné deux fois ce mois-ci. Le 3 septembre, il a été libéré.

L’antifasciste de Brest Denis Zhuk a été condamné à quatre ans de prison pour participation à des émeutes de masse.

Les anarchistes subissent également des pressions en prison. Mikita Yemelyanau et Artiom Solovey ont été placés en cellule disciplinaire pendant 7 jours. L’antifaciste Igor Bancer a déjà passé 30 jours en isolement préventif . Tous ont un badge spécial indiquant qu’ils sont sujets à l’extrémisme, donc plus d’attention de la part des gardes. Les antifascistes Timur et Tamaz Pipiyas ont signalé une absence totale de lettres après le verdict.

Les partisans anarchistes Ihar Alinevich, Dzmitry Dubouski, Dzmitry Rezanovich, Sergey Romanov ont été inculpés et ont commencé à parcourir les dossiers. Les charges sont inconnues en raison de la déclaration de non-divulgation des avocats. Le procès est attendu dans quelques mois.

La répression en général

En août, l’État a finalisé la répression contre les médias indépendants, les défenseurs des droits humains et les ONG. Maintenant, toutes les ONG sont fermées ou sont en train de le faire.

Notre liste de manifestants incarcérés et persécutés s’élève à plus de 1000 personnes. Le plus grand scandale est maintenant que les autorités biélorusses amènent des migrants irakiens et autres dans le pays et les aident à traverser les frontières européennes, c’est pourquoi la Lituanie, la Lettonie et la Pologne ont commencé à construire un grillage le long de la frontière. Certains migrants sont bloqués dans la zone neutre, les gardes-frontières biélorusses et européens ne les laissant entrer d’aucun côté.

La torture serait pratiquée dans les centres de détention temporaire où sont détenus les arrestations administratives – les gens ne reçoivent ni draps ni matelas, sont privés de sommeil et empoisonnés avec du chlore qui est mis sur le sol. Ils ne reçoivent aucun colis de nourriture de l’extérieur.

Les personnes envoyées pour purger leur peine signalent des mauvais traitements et des punitions. Les avocats ne peuvent pas voir leurs clients pendant des semaines, les proches sont inquiets. Lorsque les condamnés tentent de faire appel, leurs peines deviennent parfois plus sévères.

Les procès d’hommes politiques importants et « dangereux pour le régime » sont à huis clos. Plusieurs prisonniers politiques ont été libérés ce mois-ci après avoir signé la demande de grâce.

Les personnes qui travaillent pour des entreprises d’État signalent des licenciements massifs de ceux qui ont participé aux manifestations de quelque manière que ce soit. Les familles ayant des antécédents de protestation sont soumises à des inspections de contrôle des enfants.

136 personnes ont été condamnées pour des accusations politiques rien qu’en août.

Que se passe-t-il avec la protestation?

En général, la plupart des gens ont maintenant peur de participer à des manifestations de rue, donc la plupart du temps, l’activité se limite à de plus petites actions symboliques dans les quartiers. Dans le même temps, beaucoup de travail est consacré à la pression internationale sur le régime, comme l’annulation d’événements sportifs, l’interdiction de la Biélorussie de l’Eurovision, la pression sur les entreprises pour qu’elles ne coopèrent pas avec le régime. Des équipes spéciales travaillent à la collaboration avec les fonctionnaires de différentes institutions qui souhaitent un changement, ou tentent d’unir tous les travailleurs et de les préparer à une grève nationale.

L’opposition a annoncé un plan de victoire qui implique les personnes qui ne soutiennent pas le régime de s’inscrire en tant que manifestants prêts à agir et de fournir des détails sur leur occupation, etc. Les initiateurs espèrent obtenir un pool de personnes de toutes les sphères de la vie pour plus tard former des groupes d’affinité à partir d’eux sur la base de lieux de travail ou de compétences communs.

Un groupe appelé CyberPartisans a revendiqué quelques attaques de pirates informatiques sur les e-mails et les sites Web officiels et les serveurs d’agences gouvernementales. Ils ont divulgué des informations personnelles sur des flics et des agents du KGB, des enregistrements vidéo de centres de détention, etc.

Appel à la solidarité des anarchistes afghans pour quitter le pays.

La solidarité a fonctionné et le compte pour les dons est clos. Infos sur : https://asranarshism.com/donation/, le site de la Fédération de l’anarchisme de l’ère sur l’Iran et l’Afghanistan ou The Federation of Anarchism Era,

On y trouve aussi ce message sur un prisonnier iranien :

3 octobre ; Journée internationale Soheil Arabi

23 septembre 2021

3 octobre ; Journée internationale Soheil Arabi :

Cette année, le « 3 octobre, Journée internationale de Soheil Arabi », deux organisations athées, les ex-musulmans et la République athée, ont organisé une campagne de soutien dans diverses villes du monde. La Fédération de l’ère de l’anarchisme soutient également de tels efforts pour la liberté de Soheil Arabi.

Dans le passé, les anarchistes du monde entier ont agi en solidarité avec Soheil Arabi, un prisonnier politique anarchiste. Cette année, ils peuvent prendre toutes les mesures qu’ils jugent appropriées, soit de manière indépendante, soit en coopération avec nous le 3 octobre. Ceux qui s’intéressent à l’effort commun, s’il vous plaît envoyez leurs propositions dès que possible.

Soutenez « 3 octobre, Journée internationale de Soheil Arabi » !

Soheil Arabi, né le 21 août 1985, et père de sa fille, née le 2 août 2009, est photojournaliste et prisonnier politique anarchiste. Il a été arrêté le 7 novembre 2013 par la police du régime fasciste au pouvoir en Iran. Puis, le 30 août 2014, Soheil a été condamné à mort pour « inimitié contre Dieu » et « diffusion de propagande contre le régime islamique » par le « tribunal révolutionnaire de Téhéran ». La peine de mort a été réduite à plusieurs années de prison en raison de manifestations de solidarité mondiales.

Bien que Soheil Arabi ait été condamné à la prison plus de la treizième fois pour les mêmes « crimes » qu’auparavant, il continue son combat contre les conditions horribles à l’intérieur des différentes prisons de Téhéran. Il devait être libéré en 2019, mais selon lui, les autorités pénitentiaires ont décidé d’agir contrairement à leurs ordres.

Le 26 mai 2021, de la prison Rajai Shahr à Karaj, à l’ouest de Téhéran, Soheil Arabi a écrit ce qui suit :

« Je suis injustement emprisonné depuis huit ans maintenant alors que selon la loi pénitentiaire, j’aurais dû être libéré après six ans et trois mois… Ils essaient de me punir sur une série de fausses accusations. Prolonger mon séjour en prison parce qu’ils ont peur que les gens découvrent la vérité… Un responsable de la prison m’a dit : « J’ai peur de te libérer alors que tu ne renonces pas à ton hostilité avec le régime même en prison. On ne sait pas ce que vous ferez dans la société après avoir été libéré. ​​»

A noter que Soheil Arabi fait partie des lauréats du Prix de la liberté de la presse 2017 décerné par Reporters sans frontières en France.

Un poème du camarade Soheil Arabi de l’intérieur de la prison :

« Écrivez une fois de plus sur les pages blanches de l’histoire

La lutte est le remède aux souffrances

Un pour tous; Tous pour un

Les grandes mains du peuple sont enchaînées

Nous ne laisserons pas sa fleur cramoisie seule

Je la reprendrai de derrière les barreaux de la prison ! »

Un prisonnier politique doit être libéré !

Libérez Soheil Arabi !

Vive la solidarité internationale !

Fédération de l’ère de l’anarchisme

Cuba : La fin du sortilège social de la « Révolution »

voir sur https://i-f-a.org/2021/07/30/comunicado-cuba-el-fin-del-encantamiento-social-de-la-revolucion-ca-en-fr/

Sur le site de l’Internationale des Fédérations anarchistes, on trouve un message de l’Atelier Libertaire Alfredo López, qui se termine ainsi :

« Les « masses » une fois de plus se sont faites « peuple », avec toutes leurs lumières et leurs ombres, en cessant d’obéir aux lourdes chaînes de commandement, et en faisant confiance aux affections, affinités et capacités minimales à faire et à penser ensemble, qui ont refait surface dans la désobéissance. et la solidarité entre égaux, au milieu de la spirale de la violence, de la pandémie et des pénuries. C’est la nouvelle réalité qui est née à Cuba en ces jours de juillet 2021, et de cette nouvelle réalité, en tant qu’anarchistes à Cuba, nous voulons en faire partie. »

Alerte Grèce : deux membres de Rouvikonas menacés de prison à vie !

par Yannis Youlountas · Publié 22/09/2021 · Mis à jour 22/09/2021

Alerte et appel à soutien avant le procès du 13 octobre 2021 !

SOUTIEN À GIORGOS KALAITZIDIS ET NIKOS MATARAGKAS DU GROUPE ROUVIKONAS

Deux ans après le formidable élan de solidarité sans frontières qui a permis à deux membres de Rouvikonas d’éviter la prison, une nouvelle menace d’une ampleur sans précédent plane au-dessus du groupe. Un procès kafkaïen attend Giorgos et Nikos le 13 octobre prochain, sur la base de fausses accusations. Cette tentative de criminalisation du mouvement social peut coûter la prison à vie à ces deux militants politiques. Leur groupe, pourtant irréprochable et exemplaire, est manifestement devenu trop gênant. Une nouvelle mobilisation internationale s’impose.

Les faits : le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue est exécuté à Athènes, dans le quartier d’Exarcheia. Cette exécution est revendiquée par un collectif d’autodéfense appelé « Milice du peuple armé » qui déclare que le trafiquant de drogue avait un comportement violent, menaçant et dangereux à Exarcheia, à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants du quartier.

Trois années passent. Aucun membre de Rouvikonas n’est visé par l’enquête. En juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance sans aucun rapport avec ce genre de procédés*. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

Mais en juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées.

Coup de théâtre en avril 2021 : bien que le dossier soit vide contre les membres de Rouvikonas, l’État et les mécanismes de répression décident subitement de poursuivre Giorgos et Nikos en s’appuyant sur de fausses accusations et leur procès est programmé le 13 octobre 2021 !

Cette manipulation de la part du pouvoir fait de Giorgos et Nikos ses otages et vise à les détruire politiquement et physiquement : ils risquent la réclusion à perpétuité ! Le but est également de nuire à l’image du groupe Rouvikonas et de criminaliser le mouvement social en Grèce, comme le faisaient les Colonels au pouvoir il y a cinquante ans.

Face à ce procès kafkaïen, nous apportons notre soutien aux militants politiques et solidaires Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas et nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites.

Nous appelons à renforcer le comité international de soutien : soutien@rouvikfrancophone.net (envoyez vos nom, prénom et qualité pour rejoindre les signataires).

Nous invitons également à les soutenir financièrement dans ce bras de fer qui ne se limite pas à ce procès pour le groupe Rouvikonas : le groupe est fréquemment l’objet de poursuites judiciaires pour des motifs moins graves mais très coûteux (au total pour toutes les actions jugées actuellement et dans les mois à venir, les frais de Justice du groupe s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros) :

https://fr.gofundme.com/f/soutien-giorgos-et-nikos-athnes

Nous appelons enfin, pour celles et ceux qui le peuvent, à un rassemblement de soutien le jour du procès : le mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, 4 rue Degleri à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues.

Ne laissons aucun d’entre nous être la proie isolée du pouvoir.

Comité international de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas

Premiers signataires :

Pia KLEMP (sauveteuse en mer), Maud et Yannis YOULOUNTAS (réalisateurs, militants solidaires), Cédric HERROU (paysan, militant solidaire), Dr Hawzhin AZEEZ (philosophe, poétesse et porte-parole du Rojava), Adriana VARELLA (activiste et artiste anarchiste de New York), Vitor PARRHESIA-SINISTRO (artiste et activiste de Porto Alegre au Brésil), Sarah HAIDAR (écrivaine algérienne, féministe, libertaire et kabyle), Surya TJAHJANTO (graffeur indonésien), Dave DOWNES (Anarchists of London, DiY et Anarchist Film Group à Londres), Dimitra ANTONOPOULOU alias Mimi (travailleuse sociale, militante solidaire à Athènes), Jean-Jacques GANDINI (avocat honoraire, ancien président du Syndicat des Avocats de France), Dominique TRICAUD (avocat, ancien membre du conseil de l’ordre à Paris), Pierre GALAND (ancien sénateur belge, président de l’OMTC, organisation mondiale contre la torture), Gunter GORHAN (philosophe), Miguel BENASSAYAG (philosophe et psychanalyste), Odile HELIER (anthropologue), Francis DUPUIS-DÉRI (politologue, UQAM), Philippe CORCUFF (sociologue), Rémi BÉNOS (géographe), Jean-Pierre TERTRAIS (écrivain), Eric TOUSSAINT (écrivain et militant internationaliste), Noël GODIN (écrivain, entarteur), Alain GUYARD (philosophe forain), François BÉGAUDEAU (écrivain, réalisateur), Mathieu RIGOUSTE (sociologue, réalisateur et écrivain), Alain DAMASIO (écrivain), Serge QUADRUPPANI (écrivain), Jean-Pierre LEVARAY (écrivain), Jean-François BRIENT (écrivain, réalisateur), Jacques TARDI (dessinateur), Nathalie ATHINA (auteure et activiste), Matteo BONAGLIA (avocat), Jack DINIZ (Fédération Autonome des Travailleurs du Brésil), Fabiana GIOVANNINI (enseignante et syndicaliste à Genève), Federico BERTONE (musicien turinois), Koshi SAKURAI (graffeur), Waepele WADRIAKO (soutien de Kanaky), Shaïmâa BENKIRANE (danseuse acrobate), Saara LARSSON (musicienne), Ellen POWEL (comédienne), MILTON DJ RAZAP (musicien), JACK OF HEART (musicien), LOST BODIES (groupe de rock), Joy BAXTER (musicienne), Veronica RODRIGUEZ (musicienne), Koffi DJEDJE (musicien), ANTIDRASI (groupe de punk d’Athènes), ANSER (artiste hip hop de Sparte), FΑΚΑ (groupe de punk de Patras), S-CONTRO (groupe de punk de Turin), FUNDRACAR (groupe de reggae/punk d’Athènes), Val K (photographe), Alexandros KATSIS (photographe), Nicolas PATRIS (musicien), RΑΜΜΕΝΟS ΑSSΟS (artiste hip hop), ΑΝOΜΑLΑ RΙΜΜΑΤΑ (groupe de punk d’Athènes), Yannis HATZIGIANNIS (rappeur), Keny ARKANA (rappeuse), SKALPEL (rappeur), BATRAS (rappeur), SID (musicien), Dyvan LE TERRIBLE (musicien), BAZOOKA (groupe de punk), L’1CONSOLABLE (rappeur), ADAM L’ANCIEN (rappeur), Dominique GRANGE (chanteuse), Serge UTGÉ-ROYO (chanteur), Christian LEDUC (chanteur), MC YINKA (artiste hip hop d’Athènes), compagnie JOLIE MÔME (musiciens), Alessandro DI GIUSEPPE alias PAP40 (comédien), Yan LINDINGRE (dessinateur), Marc LARGE (dessinateur), Gilles LASSERPE (dessinateur), BERTH (dessinateur), Vincent MAKOWSKI (graffeur), Olga DABROWSKI (danseuse), Richard PROST (réalisateur), Stéphane MERCURIO (réalisatrice), Jean-Pierre BOUYXOU (réalisateur), Jean-Henri MEUNIER (réalisateur), Eloise LEBOURG (journaliste, réalisatrice), Anne BOISSEL (monteuse), Jean-Jacques RUE (programmateur), Sandrine FLOCH (distributrice de cinéma), Emmanuel VIGNE (journaliste, réalisateur et producteur), Xavier MATHIEU (acteur), Serge PEY (poète), Mathieu FERRÉ (vigneron en Toscane, éditeur anarchiste ), Isabelle ATTARD (ancienne députée, auteure anarchiste), Rafael SADDI (militant anarchiste et professeur à l’Université fédérale de Goiás au Brésil), Bernard THIESING (activiste, Berlin/Athènes), Lorenza ROSSI (militante antifasciste), Hazem EL MOUKADDEM (militant antifasciste), Barbara BAKER (militante antifasciste), Clément CUSSAC (militant libertaire et travailleur social), Eric SIRVIN (militant solidaire), Cyril et Nathalie MOREL (artistes, militants solidaires), Philippe GUILLARD (militant solidaire), Frédéric GRIMAUD (militant de l’éducation populaire), Nikos PAPADAKIS (éducateur), Eric BERTIN (enseignant), Geneviève AZAM (économiste), Pierre CONCIALDI (écrivain), Etienne LIEBIG (écrivain), Thierry GUILABERT (écrivain), Jean-Marc RAYNAUD (éditeur), Tatiana MORONI (libraire), Nicolas RICHEN (journaliste et militant solidaire), Naz OKE et Daniel FLEURY (journalistes, rédaction KEDISTAN), Constant KAIMAKIS (syndicaliste et solidaire), Sylvie HALLER-XYLOURIS (gardienne de chats à Syros), Dimitris PASTELAKOS (militant libertaire), Patricia VARLET (militante solidaire), Anny ROUX (militante anarcha-féministe), Patricia TUTOY (militante solidaire), Nikos NIKIFORAKIS (ingénieur en environnement), Sylvie GRACH (association Viens on sème), José BENGALA (militant solidaire), Anaïs BOYER (militante solidaire), Anne KELLER (ancienne infirmière, militante solidaire), Olivier ESTRAN (navigateur et militant), Alex TESS (artiste et étudiant en droit), Patrick VIAL (militant solidaire), Bernard LANGLOIS (journaliste, fondateur de POLITIS), Christian EYSCHEN (porte-parole de l’Association internationale de LA LIBRE PENSÉE), NEW YORK CITY ANARCHIST BOOKFAIR COLLECTIVE, Collectif MARSEILLE AVEC LES GRECS, ANARCHISTS OF LONDON, LA HORDE ANTIFASCISTE, ANEPOS, FÉDÉRATION ANARCHISTE, Groupe ELAFF du Tarn, Groupe Antifasciste Lyon et Environs, Confédération Nationale du Travail (CNT), UNION COMMUNISTE LIBERTAIRE, TELEIA DES LUTTES, KEDISTAN, CNT JEREZ (Andalousie), journal LUNDIMATIN, CERVEAUX NON DISPONIBLES… (liste en cours)

Contact : soutien@rouvikfrancophone.net

* Sur les actions de résistance et de solidarité de Rouvikonas en Grèce (vidéo de 10 minutes) :

Quelques réponses aux questions courantes sur Rouvikonas (témoignage des membres des convois solidaires qui ont souvent rencontré le groupe) :

– Rouvikonas est aussi un groupe solidaire qui mène fréquemment des actions auprès des précaires grecs et migrants, y compris des distributions de nourriture et d’autres formes d’aide.

– Rouvikonas est aussi un groupe antifasciste, et non des moindres puisque le réseau antifasciste Distomo ( qui a permis de chasser Aube Dorée du centre d’Athènes, bien avant les sanctions judiciaires) a été créé par Rouvikonas.

– Rouvikonas est un groupe mixte où les filles sont bien présentes et où sont rejetés sexisme, machisme et virilisme (le groupe inclue d’ailleurs une section féministe très active et autonome).

– Rouvikonas inclue des membres de plusieurs nationalités et origines.

– Rouvikonas est très majoritairement composé d’ouvriers et de précaires.

– Rouvikonas refuse les avant-gardes et ne souhaite pas être qualifié ainsi.

– Rouvikonas n’agit pas qu’à Exarcheia, mais partout en Grèce.

– Rouvikonas propose régulièrement des rencontres publiques pour discuter avec les personnes souhaitant s’informer et éventuellement rejoindre le groupe.

– Rouvikonas mène souvent des actions en tandem avec d’autres groupes (anars de Thessalonique, kurdes, migrants, antifas, solidaires…)

– Rouvikonas est affilié à la Fédération Anarchiste de Grèce A.O. (anarxiki omospodia)

– Rouvikonas participe aussi à des réunions, concerts ou encore des tournois de foot antifas rassemblant des groupes différents.

http://blogyy.net/2021/09/22/deux-membres-de-rouvikonas-menaces-de-prison-a-vie/

Voici les dernières nouvelles de Grèce : importantes et nombreuses ce mois-ci !

Au sommaire :

– Mort de Mikis Théodorakis à 96 ans

– Remaniement ministériel, un fasciste de plus au gouvernement

– Camouflet pour Mitsotakis : un nouveau ministre refuse son poste

– La crise sociale s’aggrave malgré la hausse du tourisme : pourquoi ?

– Le chômage grimpe, la pauvreté s’étend en Grèce

– Forte hausse du prix des produits de première nécessité – Les factures d’électricité augmentent de 50% !

– Mitsotakis prépare la privatisation de la sécurité sociale !

– Plusieurs ports grecs privatisés à vendre au plus offrant

– Le nouveau business des plages et bords de mer en Grèce

– Bilan des incendies : tout pour les flics, rien pour les pompiers

– La Grèce en pleine catastrophe climatique et écologique

– La population va passer sous les 10 millions d’habitants !

– Plusieurs sabotages d’usines durant l’été

– Affrontements entre fascistes et antifascistes à Athènes

– La police grecque torture des antifacistes venus de France

– Multiplication des agressions contre les solidaires internationaux

– Des membres d’ONG accusés de faciliter l’immigration illégale

– Le mur de la honte à la frontière turque est terminé

– Des amendes de 5000 euros pour les migrants à leur arrivée au prétexte de l’absence de test PCR !

– Une nouvelle loi pour accélérer les expulsions et entraver la solidarité

– Privation systématique de liberté et inaccessibilité des voies de recours pour les migrants

– Témoignage poignant : il s’est suicidé juste pour ça ?

– Soutenir les actions solidaires avec les réfugiés afghans en Grèce

– Nous recherchons actuellement…

Vu le nombre de sujets, on va faire court, sous forme de brèves.

Mort de Mikis Théodorakis à 96 ans

Ses obsèques ont eu lieu aujourd’hui à Chania, sur l’île chérie de son père : la Crète. Depuis plusieurs jours, sa musique résonne un peu partout en Grèce : lieux publics, rues et ruelles, bords de mer, ouverture des événements sportif, initiatives populaires de toutes sortes… Une page de l’histoire grecque se tourne avec Théodorakis. Tout a été dit à son sujet, et pourtant il y a tant à dire ! Cependant, quelques personnes ont voulu créer une polémique, au plus mauvais moment à notre avis, à propos de certains des choix de Mikis — polémique à laquelle nous n’avons pas voulu prendre part. Que celui ou celle qui n’a jamais commis d’erreur dans sa vie jette la première pierre. Nous en avons tous fait. Distinguons les tyrans, les salauds et leurs complices et, à l’inverse, les gens qui ont réalisé des choses formidables durant l’essentiel de leur vie mais qui parfois se sont trompés, souvent dans leur jeunesse ou, à l’inverse, dans leurs vieux jours. C’est regrettable, mais cela ne mérite pas de salir la mémoire d’un homme qui vient tout juste de succomber après avoir été plusieurs fois torturé et enterré vivant durant son existence.

Remaniement ministériel, un fasciste de plus au gouvernement

L’extrême-droite est loin d’avoir disparu en Grèce ! Pire encore : elle grandit au fil des mois dans les rangs du pouvoir, autour de Kyriakos Mitsotakis. Nous avons déjà parlé du pedigree des ministres Voridis (ministre de l’intérieur) et Giorgiadis (ministre du développement). Cette semaine, c’est leur ami Thanos Plevris qui vient de les rejoindre à la tête de l’État, en tant que ministre de la santé. Tous les trois étaient membres du parti nationaliste LAOS avant de rejoindre celui de Mitsotakis. Après avoir pris ses fonctions, sous la pression du Conseil central des communautés juives de Grèce (KIS), Plevris s’est finalement excusé pour avoir dit : _« on peut comprendre que certains aient envie de rouvrir Auschwitz pour y exterminer à nouveau des Juifs »_. Par contre, il ne s’est toujours pas excusé pour avoir préconisé le recours à _« la force meurtrière pour empêcher les migrants d’arriver en Grèce »_, ni pour sa suggestion de _« refuser aux migrants l’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé, afin de rendre leurs conditions de vie en Grèce plus mauvaises que dans leur pays d’origine »_. Le virage à l’extrême-droite du gouvernement Mitsotakis est confirmé. Sa politique envers les réfugiés et les solidaires ne cesse de le prouver (voir plus bas).

Camouflet pour Mitsotakis : un nouveau ministre refuse son poste

Le premier ministre grec croyait pourtant faire un gros coup en nommant Évangelos Apostolakis, ancien ministre de Tsipras, à la tête du ministère de la protection civile du nouveau gouvernement. Mais sous les huées de la gauche grecque, Apostolakis a finalement renoncé. On ne compte plus les situations ridicules pour Mitsotakis et sa ribambelle de caricatures et de photos-montages en Grèce (comme celle-ci avec Mr Bean). À noter qu’une seule femme a obtenu et accepté de rejoindre le radeau de la méduse gouvernemental lors de ce remaniement et qu’elle se nomme… Gaga (sic).

La crise sociale s’aggrave malgré la hausse du tourisme : pourquoi ?

Certes, le tourisme s’est redressé cette année en Grèce, notamment du fait de la baisse d’autres destinations pour cause de covid19 : Tunisie, Maroc… Mais cela ne profite pas à la population grecque : le tourisme en Grèce est en train de muter du mode « routard » au mode « all inclusive » ou presque. D’autres phénomènes ont été observés. Par exemple, par crainte du covid19 ou parfois à cause de contraintes régionales, beaucoup de touristes en locations ont fait leurs courses dans des supermarchés pour ensuite aller s’enfermer le plus clair de leur temps. Et surtout : les salaires dans l’hôtellerie et la restauration ont continué à dégringoler. Il est loin le temps où une partie de la population pouvait se refaire pendant la saison touristique avant d’affronter l’hiver !

Le chômage grimpe, la pauvreté s’étend en Grèce

La cohue lors des actions solidaires le prouve actuellement : la pauvreté fait des ravages et cela ne cesse d’empirer. Des familles entières de Grecs précaires se retrouvent à la rue ou hébergées chez des proches, dans l’impossibilité de joindre les deux bouts. Le chômage a explosé, même si les chiffres officiels ne montrent pour l’instant qu’une partie de cette hausse, ne prenant pas en compte les nombreuses catégories non indemnisées. Cette semaine, Eurostat vient d’annoncer que la Grèce bat tous les records de chômage des jeunes en Europe pour le mois de juillet 2021. Des syndicalistes travaillant dans les services sociaux ont lancé une alerte : la situation commence à rappeler le début de la décennie écoulée et les moyens publics pour y faire face sont complètement insuffisants. Plus que jamais, ce sont les collectifs solidaires autogérés qui font le plus gros du boulot dans plusieurs zones de Grèce. « L’entraide plutôt que la queue pour rien », « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes », « L’État n’est plus rien, soyons tout ».

Forte hausse du prix des produits de première nécessité

Dans ce contexte de paupérisation galopante, l’augmentation annoncée des aliments de base risque d’être une catastrophe pour beaucoup. On parle, par exemple, d’un bond du prix du pain, alors que les Grecs sont parmi les principaux consommateurs en Europe, ou encore des pâtes, du café… de 20 à 40% !

Les factures d’électricité augmentent de 50% !

Au niveau de l’énergie aussi, de nombreuses hausses sont apparues dès le mois d’août et inquiètent fortement les plus pauvres. La Grèce peine à se fournir en électricité et le coût global de son approvisionnement a augmenté de 70% depuis début 2021. Elle est désormais le marché le plus cher de l’électricité en Europe, avec un prix de 157 euros le mégawattheure. Non seulement, c’est un problème immédiat pour les classes populaires, mais cela amplifiera aussi la hausse générale des prix qui a déjà commencé ces derniers mois.

Mitsotakis lance la privatisation de la sécurité sociale !

Un malheur ne venant jamais seul, c’est le moment qu’à choisi l’État grec pour privatiser l’un des principaux moyens d’aider les plus démunis ! Ahurrissant ! La situation au niveau santé publique était déjà très médiocre, elle va devenir carrément catastrophique exceptée pour quelques spéculateurs qui vont s’en mettre plein les poches. Et qui va piloter cette privatisation ? Le sinistre Thanos Plevris, transfuge de l’extrême-droite ! Les manifs ont commencé. La prochaine aura lieu ce samedi 11 septembre à Thessalonique pour essayer de perturber la visite de Mitsotakis à la Foire internationale annuelle. Les manifs continuent également contre les réformes scolaires et universitaires.

Plusieurs ports grecs privatisés à vendre au plus offrant

Les ports d’Igoumenitsa, Patras et Héraklion sont sur le point d’être bradés aux richissimes armateurs grecs qui financent les campagnes électorales de Mitsotakis et qui possèdent la plupart des médias dans le pays. Pas vraiment une surprise !

Le nouveau business des plages et bords de mer en Grèce

La privatisation des plages est maintenant relancée. La protection du littoral repasse au second plan. Les investisseurs en immobiliers vont pouvoir bétonner à gogo dans des zones jusqu’ici protégées. Au large de la côte ouest du pays, Total et Exxon-Mobil prospectent déjà, suite à un accord avec l’État grec, et espèrent commencer leurs forages pétroliers dans quelques mois, y compris à quelques dizaines de kilomètres des plus belles plages de Crète. Des plages qui sont désormais payantes à beaucoup d’endroits : au prétexte des nombreuses chaises longues et des parasols installés un peu partout, il faut maintenant payer de 7 à 15 euros la journée, là où c’était gratuit, que vous soyez touriste ou riverain. Plusieurs échauffourées ont déjà eu lieu sur certaines plages de la première des îles grecques : « cela fait des décennies que nous venons nous baigner ici et nous ne paieront pas ! » Sur certaines plages, la stratégie est de faire payer 3 euros la première année pour faire accepter le principe, et ensuite augmenter dès la suivante. Les espaces de gratuité se réduisent dans la société, au bord de la mer comme ailleurs.

Bilan des incendies : tout pour les flics, rien pour les pompiers

Les feux de l’été ont montré encore un fois la faiblesse des moyens de lutte contre les incendies. Pourtant, dès l’arrivée de la droite au pouvoir, en 2019, des sommes colossales ont été investies pour la police, mais toujours rien pour les pompiers. Rien d’étonnant à cela : en réalité, le pouvoir ne protège pas sa population, mais la surveille et la réprime. Son obsession est de la mater, de la contrôler pour conserver sa place dominante et tout ce qui en découle. Il n’y a rien à attendre du pouvoir. Au sein de la population sinistrée, beaucoup l’ont compris. La population en danger s’est débrouillée le plus souvent toute seule avec les moyens du bord. L’entraide et l’autogestion ont été, une fois de plus, les deux mots clés et ont montré de quoi le collectif est capable quand il est abandonné à lui-même. Cette nouvelle expérience violente et dramatique continue néanmoins d’ouvrir les yeux sur l’hypocrisie du pouvoir et sur notre faculté à nous organiser nous-mêmes, sans ceux qui prétendent nous gouverner et, en particulier, résoudre les problèmes dont ils sont le plus souvent la cause.

_Afidnes, août 2021 (Photo de Mario Lolos)_

La Grèce en pleine catastrophe climatique et écologique

Les incendies nous ont aussi rappelé l’impact du changement climatique sur l’environnement et la multiplication des risques qui en découlent. La sécheresse devient très intense l’été, les pluies d’hiver sont parfois diluviennes, on ne compte plus les inondations tout comme les incendies, mais aussi les petites tornades qui sont plus nombreuses qu’avant selon les insulaires, notamment dans le sud de la Crète. La mutation de l’agriculture a, elle aussi, participé à cette catastrophe : ici, la terre est épuisée, là, elle est abandonnée à des amas de broussailles. On recherche frénétiquement les grandes surfaces planes pour en faire le maximum de profit et on ne s’occupe plus du reste. On pulvérise des tonnes de produits phytosanitaires au point de décupler certains cancers chez les ouvriers agricoles dont l’espérance de vie a encore chuté ces dernières années. On bétonne les collines et les bords de mer, puis on s’étonne des innondations mortifères, des coulées de boue et de gravas. Tout cela relève d’un choix criminel : au bout du compte, en organisant ainsi la société et l’économie, on tue la Terre et toutes celles et ceux qui y vivent. Pas besoin d’être devin pour voir ce qui nous attend si nous continuons dans cette voie.

Une population qui va passer sous les 10 millions d’habitants

Il y a dix ans, la Grèce dépassait largement les 11 millions d’habitants. Depuis, elle a perdu un demi-million d’habitants et, selon plusieurs projections (dont celles d’Eurostat), la dégringolade devrait continuer dans les prochaines années au point de passer sous la barre des 10 millions d’habitants avant 2030. Un exemple frappant en ce moment : en cette rentrée scolaire 2021, près de 40 écoles ferment en Épire (nord-ouest de la Grèce) faute d’élèves.

Plusieurs sabotages d’usines durant l’été

Des actions anticapitalistes nocturnes se sont multipliées dans plusieurs villes grecques ces dernières semaines. Notamment à Volos, à mi-chemin entre Athènes et Thessalonique, contre la plus grande cimeterie d’Europe : l’usine AGET qui appartient au groupe Lafarge. Cette action a été dédié à la mémoire de Vassilis Maggos, mort sous la torture au commissariat de Volos l’année passée. D’autres actions de ce type se sont déroulées à Athènes contre diverses entreprises, notamment dans le quartier de Vyronas ou encore contre la société de recouvrement de créances Paladino SA dans le quartier de Nea Ionia.

Affrontements entre fascistes et antifascistes à Athènes

Un groupe d’extrême-droite voulait s’opposer aux actions de soutien menées en faveur des réfugiés à Metaxourgeio (700 mètres à l’ouest d’Exarcheia). 200 antifascistes se sont immédiatement rassemblés pour riposter et les ont repoussé. La police de Mitsotakis est aussitôt arrivée sur les lieux pour protéger les fascistes en utilisant des gaz lacrymogènes et a fait trois arrestations.

La police grecque torture des antifacistes venus de France

Des membres du Groupe Antifasciste Lyon et Environs étaient présents à Exarcheia durant l’été. Suite à un contrôle d’identité dans la rue, ils ont brutalement été emmenés au commissariat, à la bordure Est d’Exarcheia, puis ont longuement été passés à tabac dans l’obscurité totale. Merci de diffuser autour de vous leur témoignage pour dénoncer ces pratiques :

[1]

ou

[2]

Vous pouvez également participer à la solidarité financière qui s’est mise en place pour leurs frais de Justice en Grèce : http://www.lepotcommun.fr/pot/nfbz82b1 [3]

Multiplication des agressions contre les solidaires internationaux

Ces dernières années, les violences contre les solidaires internationaux sont nombreuses, tant du fait des groupes fascistes que des policiers les plus virulents. Notre convoi solidaire de novembre 2017, par exemple, avait été particulièrement périlleux : barrage policier, filatures très visibles, pressions diverses, propagande médiatique, accusations délirantes, menaces fascistes explicites, attaque incendiaire néo-nazie sur un de nos lieux, six membres du convoi blessés par des policiers durant une manif, un autre arrêté, frappé, poursuivi en Justice puis libéré ! Les détails ici : http://blogyy.net/2017/12/11/le-convoi-de-tous-les-dangers/ [4]

Il y a deux ans, des policiers m’avaient bizarrement insulté durant une altercation la veille de mon tabassage en pleine rue du Pirée par des néo-nazis ! Et ce n’est pas les flics qui m’avaient ensuite secouru (alors qu’ils n’étaient pas très loin), mais les passagers d’un tramway arrivé juste à temps, alors que les coups étaient en train de pleuvoir.

https://voidnetwork.gr/2019/06/14/nazis-attack-yannis-youlountas-in-piraeus/

[5]

ou

https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/200075_fasistiki-epithesi-me-stoho-ti-fabela

[6]

Depuis, c’est de pire en pire : les contrôles policiers sont incessants, les menaces fréquentes et les arrestations souvent violentes. Durant l’été 2019, la moitié des solidaires français et belges venus à Athènes pour soutenir le squat Notara 26 (menacé d’évacuation) ont subi toutes sortes de pressions et de violences. Seb (de Belgique) et Léon (de France) témoignent ici fin août 2019 :

http://blogyy.net/2019/08/21/la-police-grecque-harcele-et-menace-les-solidaires-venus-de-france-et-de-belgique/ [7]

Cette année à nouveau, plusieurs d’entre nous ont été inquiétés, voire brutalisés (un ami toulousain est rentré en France avec plusieurs grandes cicatrices) jusqu’aux actes de tortures sur nos camarades lyonnais en juillet dernier, décrits un peu plus haut. Le pouvoir et ses valets ne souhaitent pas nous voir continuer à aider. Mais ils peuvent d’ores-et-déjà faire une croix dessus : nous ne sommes pas prêts de baisser les bras ! Nous continuons sur place, en ce moment même, et de nouveaux renforts viendront bientôt de l’hexagone et du plat pays 😉

Des membres d’ONG accusés de faciliter l’immigration illégale

Les membres de collectifs solidaires autogérés ne sont pas les seuls à subir ces pressions en Grèce. Certaines ONG sont également dans le collimateur. Il y a une semaine, deux amis français ont été menacé de poursuites pour « soutien à l’immigration illégale » et ont finalement renoncé à rester près des zones de sauvetage. Un mois auparavant, 10 solidaires internationaux de 3 ONG différentes (dont Aegean Boat Report) étaient également accusés de cela et même « d’espionnage des actions des garde-côtes grecs » !

https://www.infomigrants.net/fr/post/33768/la-grece-accuse-des-membres-dong-de-faciliter-limmigration-illegale

[8]

Le gouvernement Mitsotakis veut dissuader par tous les moyens les solidaires d’agir. Mais il ne fait que tisser des liens entre nous : nous communiquons beaucoup plus qu’avant, par-delà nos différences, et nous nous entraidons souvent.

Le mur de la honte à la frontière turque est terminé

L’État grec vient de bâtir un immense mur anti-migrants de 40km à la frontière turque, en prolongement du précédent qui faisait 12km de long. Mitsotakis espère ainsi limiter la venue des réfugiés afghans que son gouvernement refuse totalement d’accueillir. Cependant, les arrivées de réfugiés se poursuivent tout de même depuis des semaines, notamment par mer. Mais il y en a nettement moins qu’autrefois à Lesbos et à Chios (environ trois fois moins). https://www.infomigrants.net/fr/post/34542/la-grece-acheve-un-mur-antimigrants-de-40-km-a-la-frontiere-turque

[9]

Des amendes de 5000 euros pour les migrants à leur arrivée !

On nage en plein délire ! Au prétexte de lutter contre le Covid19, des amendes de 5 000 euros ont été infligées à des demandeurs d’asile arrivés en août par bateau sur l’île de Chios ! Le motif ? La non présentation d’un test PCR, habituellement imposé aux étrangers venant sur le territoire hellénique ! Cette confusion volontaire entre touristes et réfugiés a provoqué un tollé dans le pays. Face à la polémique, les autorités grecques ont annulé les amendes infligées à 25 réfugiés la semaine dernière et annoncé la suspension de la mesure.

https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/307513_katatregmenoi-kai-xerizomenoi-min-xehasete-na-kanete-test [10]

Une nouvelle loi pour accélérer les expulsions et entraver la solidarité

La législation actuellement proposée prévoit de réduire les délais de grâce et d’accorder à la police des pouvoirs supplémentaires, notamment de placer en détention les migrants au prétexte qu’ils sont _« susceptibles de fuir »_ ou d’être une _« menace pour l’ordre public »_. Des mesures sont également prévues pour réglementer plus strictement les activités des organisations non gouvernementales et des groupes de bénévoles dans les zones qui relèvent de la compétence des garde-côtes et des autorités portuaires grecques (les sanctions seront encore plus lourdes en cas de violation du nouveau cadre opérationnel).

Privation systématique de liberté et inaccessibilité des voies de recours

Saisie sur de nombreux dossiers, la Cour européenne des droits de l’homme vient de dénoncer _« le mépris persistant des autorités grecques pour la santé et la vie des migrants »_, en particulier dans le camp de Mavrovouni à Lesbos où sont encore bloqués 3500 adultes et enfants. Les témoignages et statistiques montrent que ces personnes vulnérables exilées sont systématiquent privées de liberté et que les voies de recours sont en réalité inaccessibles, tout cela en violation de la Convention européenne des droits de l’homme. Mais pour l’instant, rien ne change !

Témoignage poignant : il s’est suicidé juste pour ça ?

Sahil avait 24 ans. Il s’est suicidé à Athènes, peu après le rejet de sa demande d’asile durant le mois de juillet. Notre ami Nicolas Richen le connaissait bien. Avec d’autres proches et soutiens, ils ont écrit une très belle lettre collective. Merci de la faire connaître à celles et ceux qui n’ont peut-être pas compris ce qu’est la vie d’un demandeur d’asile.

https://nicolasrichen.wordpress.com/2021/07/30/il-sest-suicide-juste-pour-ca/ [11]

Soutenir les actions solidaires avec les réfugiés afghans en Grèce

Depuis quelques semaines, nous sommes à nouveau très pris par l’aide aux réfugiés (principalement afghans) et la création de lieux sous plusieurs formes. Nous vivons des moments extraordinaires aux côtés de gens également extraordinaires. Ces exilés qui sont devenus nos amis, au fil des jours, ont un courage communicatif, des désirs, des rêves, des sourires, plein d’affection et de générosité, des secrets, des blessures. Le plus souvent, ils ont tout perdu. Leur logement, bien sûr, mais parfois aussi leurs proches : parents, enfants, conjoint… Merci à toutes celles et ceux qui nous ont transmis des choses pour eux, pour elles : des aliments, des vêtements, des couches, des jouets, des produits d’hygiène et même de l’électroménager. Merci particulièrement à celles et ceux qui sont venus aider sur place, en provenance de Grenoble, Saillans, Marseille, Lyon, Bruxelles, Genève, Nantes et Bordeaux, durant les derniers mois. Cet élan est magnifique. Vraiment un grand_ « taschakor »_ (merci en afghan) à tou-tes ! Si vous voulez participez, c’est ici : https://fr.gofundme.com/f/soutien-aux-rfugis-afghans [12]

ou par virement à ANEPOS :

IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730

BIC : PSSTFRPPTOU

Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »

_Philoxenia _ signifie hospitalité en grec, et littéralement « amis des étrangers » (_philos_ : ami, _xenos_ : étranger). C’est le nom que nous donnons en ce moment à nos actions aux côtés des réfugiés dont la majorité actuellement sont afghans.

Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :

https://www.paypal.com/donate?hosted_button_id=L8QJUFYRLLP7Y [13]

Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce Philoxenia – 6 allée Hernando – 13500 Martigues Ordre : ANEPOS / Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »

Nous recherchons actuellement…

Outre de la nourriture et des couches : des vélos, des jeux d’échecs (beaucoup d’afghans adorent les échecs et il nous arrive de jouer ensemble), du lait infantile 2ème âge, des mixers, des lits parapluie, des poussettes, des protections périodiques, des marmites et des louches, des chevillères, des légumes secs, du thé noir. Merci de regrouper ce que vous pouvez dans votre zone pour que nos fourgons puissent ensuite passer les prendre durant les prochaines semaines, sans faire trop d’étapes.

Un accueil jonché de livres

Nous avons également créé plusieurs bibliothèques sociales qui participent aux actions solidaires aux côtés des réfugiés. Nous sommes encore à la recherche de livres : en persan, dari, ourdou, anglais et français. Un grand merci à l’équipe de l’épicerie solidaire _Sub’stantielle_ à Paris (une coopérative militante formidable), à Franck, Patrice et Ralph dans le Tarn, ou encore à Anne et Dominique de Marseille pour les nombreux livres en anglais, persan, français et dans d’autres langues déjà reçus. Nous avons également reçu des dons de livres de la librairie _Bibliothèque_ à Exarcheia, du K*Vox, du Notara26 (échanges) ou encore du réseau Pédagogie Freinet à Athènes et en Crète.

De la place dans un véhicule ?

Si vous avez prévu de venir en Grèce en van ou en fourgon dans les prochaines semaines et que vous disposez d’un peu de place pour acheminer du matériel solidaire (situé à plusieurs endroits dans le sud de la France), contactez-nous :

solidarite

Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98

Merci de votre soutien, quelle que soit la forme, ne serait-ce qu’en relayant l’info. Pour la partager où bon vous semble, vous pouvez aussi utiliser la publication de cette lettre ici : http://blogyy.net/2021/09/09/dernieres-nouvelles-de-grece/ [14]

Et tenez bon en cette période difficile ! Au plaisir de vous retrouver !

Solidairement,

Maud et Yannis Youlountas

po/ collectif artistique et solidaire ANEPOS avec les membres et soutiens des actions en cours

Liste des lieux et collectifs aidés matériellement et/ou financièrement durant les deux dernières années, malgré un contexte particulièrement difficile :

– soutien à l’initiative contre les forages pétroliers en Crète (que tentent de déployer Exxon-Mobil et la firme française Total).

– Collectif Livas dans le département de Réthymnon en Crète (soutien aux actions solidaires, notamment à la cuisine populaire fondé par ce club de sport sans hiérarchie).

– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;

– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;

– Mikropolis à Thessalonique (soutien au plus grand espace social libre de Grèce qui est actuellement en train de déménager) ;

– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;

– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île, dont nous vous reparlerons) ;

– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous avons participé au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 120.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet)

– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;

– K*Vox à Athènes (base d’un des groupes les plus actifs en Grèce) ;

– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes , notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;

– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia) ;

– Plusieurs cuisines sociales (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;

– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;

– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;

– actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria et l’errance de nombreuses familles en difficultés).

La mobilisation internationale s’amplifie pour sauver Giorgos et Nikos de la prison à vie !

par Yannis Youlountas · Publié 02/10/2021 · Mis à jour 02/10/2021

Des nouvelles de l’appel sans frontières pour Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas (militants politiques du groupe Rouvikonas) qui risquent la perpétuité en Grèce le 13 octobre prochain !

LA MOBILISATION INTERNATIONALE S’AMPLIFIE POUR SAUVER GIORGOS ET NIKOS DE LA PRISON À VIE !

Jour après jour, heure après heure, les signatures arrivent du monde entier pour soutenir les deux militants politiques grecs menacés de la peine maximale sur la base de fausses accusations. Cette tentative de criminalisation du mouvement social peut leur coûter la prison à vie. Leur groupe est pourtant irréprochable et exemplaire, mais il est manifestement devenu trop gênant en Grèce. Deux ans après le formidable élan de solidarité sans frontières qui a permis à deux membres de Rouvikonas d’éviter la prison, une nouvelle mobilisation internationale commence, avec des enjeux encore plus grands.

Vous trouverez le texte de l’appel avec les premiers signataires suivis par la liste des nouveaux signataires durant ces derniers jours au milieu de cette page. Un immense merci à toutes celles et ceux qui ont déjà signé. Pour le faire, c’est très simple : envoyez un mail à soutien@rouvikfrancophone.net en mentionnant vos nom, prénom et qualité. Nous attendons également les signatures de vos collectifs, organisations, syndicats, associations. Faites tourner l’info, partagez au maximum. Il nous reste seulement 10 jours !

Parmi les signataires, on trouve déjà des individus et des collectifs de 35 pays : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Côte d’Ivoire, Égypte, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Hong-Kong, Indonésie, Italie, Japon, Liban, Maroc, Mexique, Pakistan, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Suède, Suisse, Syrie et Turquie (détails plus bas).

Lors de son arrivée au pouvoir en juillet 2019, Mitsotakis avait promis d’en finir « par tous les moyens » avec Rouvikonas.

Seul bémol : l’appel à soutien financier pour les frais de Justice n’a malheureusement pas autant d’écho que les premières vagues de signatures qui arrivent. Pour l’ensemble des procès en cours et dans les prochains mois, Rouvikonas a besoin de plusieurs dizaines de milliers d’euros (10.000 rapidement et encore 30.000 dans les prochains mois selon l’évaluation de l’assemblée du groupe). Pour l’instant, la somme réunie approche lentement des 4000 euros, malgré le grand nombre de signataires. Outre l’explication économique dans une période difficile, il semble également y avoir une raison technique : certains ne souhaitent pas contribuer via un site de crowdfunding (notamment parce qu’il prend 3% de la somme) :

https://fr.gofundme.com/f/soutien-giorgos-et-nikos-athnes

Si c’est votre cas aussi, contactez-nous : soutien@rouvikfrancophone.net (un dispositif par virements se met en place, en concertation avec le groupe).

Sachez qu’en Grèce, plusieurs concerts de soutien à Rouvikonas sont organisés (par exemple ce soir à Athènes avec 10 groupes à l’affiche) et que des collectifs de réfugiés vont jusqu’à reverser le prix des boissons dans leur lieu pour participer au frais de Justice (par exemple la semaine passé, ce fut le cas du Steki Metanaston, un centre social de migrants qui accueille du public rue Tsamadou à Exarcheia). Le squat Notara 26 a également rejoint l’appel, ainsi que le Réseau pour les droits politiques et sociaux en Grèce et plusieurs mouvements politiques.

Visuel de la soirée de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas de Rouvikonas organisée par le centre social de migrants Steki Metanaston.

Un peu plus bas, vous trouverez aussi quelques textes de soutien et liens dans d’autres langues à partager autour de vous par-delà les frontières (en portugais, anglais, kurde, italien, espagnol…).

Vous trouverez aussi trois visuels (ou affiches téléchargeables) pour appeler à soutien en direction des collectifs ou des individus (à la fin de ce message).

Voilà pour résumé la situation. Ce n’est pas le moment de laisser tomber ou d’attendre, mais de partager au maximum, signer, faire signer, soutenir, à seulement 10 jours du procès.

Merci à tou-tes et salutations chaleureuses de Giorgos et Nikos.

Comité international de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas, le 2 octobre 2021

En ce moment dans les rues d’Athènes : affiches appelant à venir en nombre le matin du procès (mercredi 13 octobre) et accusant la mafia d’être de mèche avec l’État dans cette sale affaire.

Le texte de l’appel et la liste complète des signataires mise à jour :

Alerte et appel à soutien avant le procès du 13 octobre 2021 !

SOUTIEN À GIORGOS KALAITZIDIS ET NIKOS MATARAGKAS DU GROUPE ROUVIKONAS

Deux ans après le formidable élan de solidarité sans frontières qui a permis à deux membres de Rouvikonas d’éviter la prison, une nouvelle menace d’une ampleur sans précédent plane au-dessus du groupe. Un procès kafkaïen attend Giorgos et Nikos le 13 octobre prochain, sur la base de fausses accusations. Cette tentative de criminalisation du mouvement social peut coûter la prison à vie à ces deux militants politiques. Leur groupe, pourtant irréprochable et exemplaire, est manifestement devenu trop gênant. Une nouvelle mobilisation internationale s’impose.

Les faits : le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue est exécuté à Athènes, dans le quartier d’Exarcheia. Cette exécution est revendiquée par un collectif d’autodéfense appelé « Milice du peuple armé » qui déclare que le trafiquant de drogue avait un comportement violent, menaçant et dangereux à Exarcheia, à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants du quartier.

Trois années passent. Aucun membre de Rouvikonas n’est visé par l’enquête. En juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance sans aucun rapport avec ce genre de procédés*. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

Mais en juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées.

Coup de théâtre en avril 2021 : bien que le dossier soit vide contre les membres de Rouvikonas, l’État et les mécanismes de répression décident subitement de poursuivre Giorgos et Nikos en s’appuyant sur de fausses accusations et leur procès est programmé le 13 octobre 2021 !

Cette manipulation de la part du pouvoir fait de Giorgos et Nikos ses otages et vise à les détruire politiquement et physiquement : ils risquent la réclusion à perpétuité ! Le but est également de nuire à l’image du groupe Rouvikonas et de criminaliser le mouvement social en Grèce, comme le faisaient les Colonels au pouvoir il y a cinquante ans.

Face à ce procès kafkaïen, nous apportons notre soutien aux militants politiques et solidaires Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas et nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites.

Nous appelons à renforcer le comité international de soutien : soutien@rouvikfrancophone.net (envoyez vos nom, prénom et qualité pour rejoindre les signataires).

Nous invitons également à les soutenir financièrement dans ce bras de fer qui ne se limite pas à ce procès pour le groupe Rouvikonas : le groupe est fréquemment l’objet de poursuites judiciaires pour des motifs moins graves mais très coûteux (au total pour toutes les actions jugées actuellement et dans les mois à venir, les frais de Justice du groupe s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros) :

https://fr.gofundme.com/f/soutien-giorgos-et-nikos-athnes

Nous appelons enfin, pour celles et ceux qui le peuvent, à un rassemblement de soutien le jour du procès : le mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, 4 rue Degleri à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues.

Ne laissons aucun d’entre nous être la proie isolée du pouvoir.

Comité international de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas

Premiers signataires :

Pia KLEMP (sauveteuse en mer), Maud et Yannis YOULOUNTAS (réalisateurs, militants solidaires), Cédric HERROU (paysan, militant solidaire), Dr Hawzhin AZEEZ (philosophe, poétesse et porte-parole du Rojava), Adriana VARELLA (activiste et artiste anarchiste de New York), Vitor PARRHESIA-SINISTRO (artiste et activiste de Porto Alegre au Brésil), Sarah HAIDAR (écrivaine algérienne, féministe, libertaire et kabyle), Surya TJAHJANTO (graffeur indonésien), Dave DOWNES (Anarchists of London, DiY et Anarchist Film Group à Londres), Dimitra ANTONOPOULOU alias Mimi (travailleuse sociale, militante solidaire à Athènes), Jean-Jacques GANDINI (avocat honoraire, ancien président du Syndicat des Avocats de France), Dominique TRICAUD (avocat, ancien membre du conseil de l’ordre à Paris), Pierre GALAND (ancien sénateur belge, président de l’OMTC, organisation mondiale contre la torture), Gunter GORHAN (philosophe), Miguel BENASSAYAG (philosophe et psychanalyste), Odile HELIER (anthropologue), Francis DUPUIS-DÉRI (politologue, UQAM), Philippe CORCUFF (sociologue), Rémi BÉNOS (géographe), Jean-Pierre TERTRAIS (écrivain), Eric TOUSSAINT (écrivain et militant internationaliste), Noël GODIN (écrivain, entarteur), Alain GUYARD (philosophe forain), François BÉGAUDEAU (écrivain, réalisateur), Mathieu RIGOUSTE (sociologue, réalisateur et écrivain), Alain DAMASIO (écrivain), Serge QUADRUPPANI (écrivain), Jean-Pierre LEVARAY (écrivain), Jean-François BRIENT (écrivain, réalisateur), Jacques TARDI (dessinateur), Nathalie ATHINA (auteure et activiste), Matteo BONAGLIA (avocat), Jack DINIZ (Fédération Autonome des Travailleurs du Brésil), Fabiana GIOVANNINI (enseignante et syndicaliste à Genève), Federico BERTONE (musicien turinois), Koshi SAKURAI (graffeur), Waepele WADRIAKO (soutien de Kanaky), Shaïmâa BENKIRANE (danseuse acrobate), Saara LARSSON (musicienne), Ellen POWEL (comédienne), MILTON DJ RAZAP (musicien), JACK OF HEART (musicien), LOST BODIES (groupe de rock), Joy BAXTER (musicienne), Veronica RODRIGUEZ (musicienne), Koffi DJEDJE (musicien), ANTIDRASI (groupe de punk d’Athènes), ANSER (artiste hip hop de Sparte), FΑΚΑ (groupe de punk de Patras), S-CONTRO (groupe de punk de Turin), FUNDRACAR (groupe de reggae/punk d’Athènes), Val K (photographe), Alexandros KATSIS (photographe), Nicolas PATRIS (musicien), RΑΜΜΕΝΟS ΑSSΟS (artiste hip hop), ΑΝOΜΑLΑ RΙΜΜΑΤΑ (groupe de punk d’Athènes), Yannis HATZIGIANNIS (rappeur), Keny ARKANA (rappeuse), SKALPEL (rappeur), BATRAS (rappeur), SID (musicien), Dyvan LE TERRIBLE (musicien), BAZOOKA (groupe de punk), L’1CONSOLABLE (rappeur), ADAM L’ANCIEN (rappeur), Dominique GRANGE (chanteuse), Serge UTGÉ-ROYO (chanteur), Christian LEDUC (chanteur), MC YINKA (artiste hip hop d’Athènes), compagnie JOLIE MÔME (musiciens), Alessandro DI GIUSEPPE alias PAP40 (comédien), Yan LINDINGRE (dessinateur), Marc LARGE (dessinateur), Gilles LASSERPE (dessinateur), BERTH (dessinateur), Vincent MAKOWSKI (graffeur), Olga DABROWSKI (danseuse), Richard PROST (réalisateur), Stéphane MERCURIO (réalisatrice), Jean-Pierre BOUYXOU (réalisateur), Jean-Henri MEUNIER (réalisateur), Eloise LEBOURG (journaliste, réalisatrice), Anne BOISSEL (monteuse), Jean-Jacques RUE (programmateur), Sandrine FLOCH (distributrice de cinéma), Emmanuel VIGNE (journaliste, réalisateur et producteur), Xavier MATHIEU (acteur), Serge PEY (poète), Mathieu FERRÉ (vigneron en Toscane, éditeur anarchiste ), Isabelle ATTARD (ancienne députée, auteure anarchiste), Rafael SADDI (militant anarchiste et professeur à l’Université fédérale de Goiás au Brésil), Bernard THIESING (activiste, Berlin/Athènes), Lorenza ROSSI (militante antifasciste), Hazem EL MOUKADDEM (militant antifasciste), Barbara BAKER (militante antifasciste), Clément CUSSAC (militant libertaire et travailleur social), Eric SIRVIN (militant solidaire), Cyril et Nathalie MOREL (artistes, militants solidaires), Philippe GUILLARD (militant solidaire), Frédéric GRIMAUD (militant de l’éducation populaire), Nikos PAPADAKIS (éducateur), Eric BERTIN (enseignant), Geneviève AZAM (économiste), Pierre CONCIALDI (écrivain), Etienne LIEBIG (écrivain), Thierry GUILABERT (écrivain), Jean-Marc RAYNAUD (éditeur), Tatiana MORONI (libraire), Nicolas RICHEN (journaliste et militant solidaire), Naz OKE et Daniel FLEURY (journalistes, rédaction KEDISTAN), Constant KAIMAKIS (syndicaliste et solidaire), Sylvie HALLER-XYLOURIS (gardienne de chats à Syros), Dimitris PASTELAKOS (militant libertaire), Patricia VARLET (militante solidaire), Anny ROUX (militante anarcha-féministe), Patricia TUTOY (militante solidaire), Nikos NIKIFORAKIS (ingénieur en environnement), Sylvie GRACH (association Viens on sème), José BENGALA (militant solidaire), Anaïs BOYER (militante solidaire), Anne KELLER (ancienne infirmière, militante solidaire), Olivier ESTRAN (navigateur et militant), Alex TESS (artiste, étudiant en droit et militant antifasciste), Patrick VIAL (militant solidaire), Bernard LANGLOIS (journaliste, fondateur de POLITIS), Christian EYSCHEN (porte-parole de l’Association internationale de LA LIBRE PENSÉE), NEW YORK CITY ANARCHIST BOOKFAIR COLLECTIVE, Collectif MARSEILLE AVEC LES GRECS, ANARCHISTS OF LONDON, LA HORDE ANTIFASCISTE, ANEPOS, FÉDÉRATION ANARCHISTE, Groupe ELAFF du Tarn, Groupe Antifasciste Lyon et Environs, Confédération Nationale du Travail (CNT), UNION COMMUNISTE LIBERTAIRE, TELEIA DES LUTTES, KEDISTAN, CNT JEREZ (Andalousie), journal LUNDIMATIN, CERVEAUX NON DISPONIBLES.

NOUVEAUX SIGNATAIRES DE L’APPEL :

CGT CATALUNYA (Confédération Générale du Travail de Catalogne), Bangladesh Anarcho-Syndicalist Federation (BASF, Fédération Anarcho-Syndicaliste du Bangladesh), Δί­κτυο για τα Πο­λι­τι­κά και Κοι­νω­νι­κά Δι­καιώ­μα­τα (Réseau pour les droits politiques et sociaux en Grèce), Tevgera Ciwanên Şoreşger (TCŞ, Mouvement révolutionnaire des jeunes Kurdes), Αναρχική Ομοσπονδία (AO, Fédération Anarchiste de Grèce), AGENCIA DE NOTÍCIAS ANARQUISTAS (ANA, BRÉSIL), Squat de réfugié-es/migrant-es NOTARA 26 (Exarcheia, Athènes), Cassa AntiRep delle Alpi Occidentali (Italie), Ateneo Libertario de Salamanca (Athénée Libertaire de Salamanque en Espagne), Groupe JOHN CAGE de la Fédération Anarchiste (France), Αντιε­ξου­σια­στι­κή Κί­νη­ση Αθή­νας (Mouvement anti-autoritaire d’Athènes), Αντιε­ξου­σια­στι­κή Κί­νη­ση Θεσ­σα­λο­νί­κης (Mouvement anti-autoritaire de Thessalonique), Collectif Antifa 95 (Val d’Oise), sites internet A LAS BARRICADAS, SOCIALISME LIBERTAIRE, AUTONOMIES, ENOUGHISENOUGH14 et BRIEGA, Revue ANCRAGE, Groupe HENRI LABORIT de la Fédération Anarchiste, Association EUROKKA (Esperanto-Rok-Asocio), VINILKOSMO (label indépendant Esperanto-Muzik-Prod), AL’HYENA LUNA (groupe hardcore punk Cévenol), FOOTBALL CLUB ST PAULI Francophonie Fanclub (club antifasciste en 2ème division de la Bundesliga allemande)…

et

Tomás IBÁÑEZ (écrivain), JUSTHOM (écrivain), Claude GUILLON (écrivain), Ermengol GASSIOT BALLBÈ (professeur à l’Université autonome de Barcelone, secrétaire général de la CGT de Catalogne), Christine PAGNOULLE (enseignante honoraire à l’Université de Liège, membre d’ATTAC Liège, du CADTM et de l’Agora des Habitants de la Terre), Piotr NIKOLAEV (Confédération révolutionnaire des anarcho-syndicalistes, Russie), Kubo MAHLANGU (Zabalaza Anarchist Communist Front, Afrique du Sud), John MILLER (IWW, Industrial Workers of the World), Alejandro HERNANDEZ (militant libertaire et membre d’une coopérative paysanne, réseau Tierra y Libertad, Mexique), Véronique SALOU OLIVARES (écrivain d’ouvrages de mémoire espagnole, en particulier sur les libertaires et les antifascistes, membre de l’association mémorielle 24 août 1944), Anne-Marie LALLEMENT (cinéaste et écrivaine), Stéphane ELMADJIAN (cinéaste), Stefo LINARD (acteur), Marie-Christine COURTÈS (réalisatrice), Gilles LUCAS (journaliste), Daniel VILLANOVA (comédien), Juan CHICA VENTURA (artiste-peintre), André ROBÈR (peintre, poète et éditeur), Daniel GUERRIER (éditions Spartacus), Philippe POUTOU (ouvrier, militant du NPA), José BOVÉ (ancien syndicaliste paysan et ancien député européen), Henri TREMBLAY (militant libertaire, Québec), Omar TOUROUGUI (militant des droits humains au Maroc), Sakura et Kaïto KOBAYASHI (militants politiques, Tokyo au Japon), Eva BETAVATZI (CADTM Belgique), Patricia ALUNNO (infirmière retraitée, militante PCF, Roya Citoyenne), Stéphane COLLADO (bûcheron antifasciste), Jean-Alexandre JAUREGUI (infirmier anarchiste), Hugues PINEAU (militant libertaire), Elisabeth BÉGARD (EELV), Mickael SALEL (militant anarchiste), Chantal THIBAULT (Gilet jaune canal historique), Stéphane WAROT (militant Confédération paysanne), Emmanuelle MALLET (militante NPA, peintre), Fabienne LAFON (militante EELV), Leïla PETIT (enseignante, militante anticapitaliste), Thomas BRUDIN (militant anarchiste), Régis AVRIL (animateur socioculturel, militant communaliste), Maryvonne NICOLA EQUY (agrégée de mathématiques, militante anarchiste), Geneviève SABATHÉ (docteur en Communication, groupe d’action Bagnols insoumise), Bernard SABATHÉ (sculpteur engagé, groupe d’action Bagnols insoumise), Frank MINTZ (professeur à la retraite, anarchosyndicaliste et historien), Sophie TORDJMAN alias Diane BEAUSOLEIL (écrivaine, anarchiste, libre penseuse, féministe, pacifiste), Valérie TREFFEL (orthophoniste, militante du groupe Ecolo Libertaire Antifasciste et Féministe, ELAFF dans le Tarn)Danielle LASSERRE (Inspectrice du travail à la retraite, AMNESTY INTERNATIONAL, CGT, CIMADE), Mario BRIZIO (ingénieur et syndicaliste à Solidaires), Anny CLARAC (éducatrice spécialisée à la retraite, bénévole au Secours populaire), Sylvie PRALONG (militante du Réseau Éducation Sans Frontières), Joël DELAVAUD (association ESCALE pour l’aide aux réfugiés), Evelyne PERRIN (présidente de Sang pour Sans, membre d’ATTAC), José RUIZ (retraité, militant pour les droits humains, Les Amis du Diplo), Servane ZANOTTI (militante LDH, retraitée de la fonction publique, enseignement artistique), Nicole LLINARES-ORSINI (libertaire solidaire), Liliane DOTTA (retraitée de la fonction publique hospitalière, militante FI), Guillaume DELOISON (militant anarchiste), Maeva BISSON (militante antifasciste), Franck ANTOINE (syndicaliste CNT), Régis FAUCHEUR (syndicaliste SUD-Solidaires), Gabriel CHEL Retraité, ancien informaticien à l’INSEE, syndiqué CFDT), David REYNAUD (syndicaliste CGT et militant PCF), Bernard HUSSENOT (technicien spectacle, militant CNT), Lalou CALONGE (syndicaliste SUD Culture), Liliane DARDEL (retraitée militante CNT et PG), Daniel CORNU (militant CNT et FA), Maïté NOGUÉ (retraitée et militante FI et ATTAC), Jean-Paul MIGNON (Solidaires, JS Marseille), Anaïs CARTON (CADTM Belgique), Isabel FOGAÇA (étudiante en pâtisserie et anarchiste, Rio Grande do Sul, Brésil), Fred LAPLACE (retraité écolo-libertaire en Ardèche), Pierre GEORGES (apiculteur anarchiste), Jackie MELOU (éducatrice à la retraite et responsable d’un jardin partagé en permaculture), Raymond SCHIRMER (ingénieur écologue), Nicolas SAENGER (guide de montagne), Cedric BRUNET (travailleur social, décroissant), Yohan URIBELARREA (gardien du Vivant, auteur et contributeur de UNFAMOUS RESISTENZA), René PINCK (prof à la retraite, militant écologiste), Jacques BONNET (retraité, militant FI), Maryvonne CATUSSE (CNT-AIT France), Pierre MORA (psychologue. retraité de la fonction publique hospitalière, membre du CIRA), Pierre AZAM (anarchiste), Georges DOUSPIS (libre penseur), Bernard VIDAL (militant anticapitaliste, syndicaliste), Joëlle VIDAL (citoyenne du monde), Marcel REDOULEZ (esperantiste, syndicaliste), Catherine LAPARRE (citoyenne engagée FI), Françoise GUIHAUMÉ (institutrice à la retraite, libre penseuse, espérantiste), Céline BAGAULT (étudiante et militante solidaire), Franck DUPORT (syndicaliste), Franck PLAZANET (anarchiste), Marianne BASTA (apicultrice et militante solidaire, Montreuil), Jacqueline RICCIARDI (femme engagée, artiste à Genève), Géraldine GOGNEAUX (militante solidaire à Namur en Belgique), Anne HEYRAUD (infirmière citoyenne), Estelle BARDIN (enseignante solidaire), Pierre CHATAIGNÉ (retraité, bibliothécaire bénévole), Laure MAZEL (professeur, syndicaliste), Robert DADOY (militant syndical et associatif), Marco FÉVAL (libre penseur), Emmanuelle POSSE (professeur de philosophie), Jean-Luc GAUTERO (maître de conférences à l’Université Côte d’Azur de Nice), Jean-Philippe MELCHIOR (sociologue, enseignant-chercheur à l’Université du Mans), Jean-Baptiste KRUM (économiste), Christiane VOLLAIRE (philosophe), Xavier HOUDOY (doctorant en géographie politique), Martine AUZOU (enseignante retraitée), Guillaume DE GRACIA (chercheur indépendant en sciences sociales et professeur d’histoire-géo précaire), Rachel VARLAN (psychologue), Rachel ICARD (infirmière), Jean KOPP (médecin), Isabelle THOURET (infirmière), Nathalie LEBLANC-MAILLANE (médecin), Kevin CHEYNIER (paysan), Gilbert LEDUC (boulanger), Frédéric FIGEAC (instit et poète), Kévin QUENTRIC (artisan et musicien auteur-compositeur), Cyrille SAVOI (musicien), Anne BOUCHOT (musicienne), Lucy WILLIAMS (musicienne, Melbourne, Australie), Patrick SAVARY (musicien anarchopunk), Ilan COUARTOU (comédien et rappeur), Martin ORTIZ (comédien), Christine DARDALHON (comédienne), Agustina DIAZ (comédienne, Buenos Aires, Argentine), Sylvain HENNIN (clown), Dany LE MERLUS (conteuse), Maxime MODESTE RICHARD (artiste, auteur et illustrateur), Marie-Pierre MOUCHEBOEUF (graphiste), EMDE (dessinateur), Michel et Dominique MARTRE (peintres et écrivains), David DE SOUZA (auteur), Jean-Claude PERRON (auteur, réalisateur), Charles GIMAT (réalisateur), Sylvia AUBERTIN (réalisatrice), Laurent BERTHOLLIER (réalisateur), Stéphane TROUILLE (vidéaste indocile), Béatrice CHEVALIER TAVAN (artiste), Frédéric BONTEMPS (artiste de rue), Fanfan BROCHE (enseignante et artiste), Patrice KAPPEL (solidaire des victimes de l’Injustice), Marie MAZZUCO (travailleuse sociale retraitée, militante solidaire et féministe), Mireille PENA (journaliste), Paul TRIANTAPHYLIDES (enseignant à la retraite), Eliane CÉSARIN-MYOUSSIER (citoyenne), Dominique WAROQUIEZ (retraitée et militante, Belgique), Simon DELNOEUFCOURT (charpentier), Christina GUWANG (potière), Dominique WAROQUIEZ (retraitée et militante), Sandro BAGUET (ouvrier syndicaliste & collagiste, Belgique), Olympe ARÉTIS (iconographe), Michel DUBOIS (retraité), Marie CHAPUT (naturopathe), Gilles DELCROS, Max BUVRY (libraire) , Alexandra TARRAGONI MAILLARD (assistante import-export en noix de cajou, Croix-de-Rozon, Suisse), Joséphine SALEL, Michel BATIFOILLE (retraité), Tania LAVAURS, Véronique GIRAUDEAU (peintre), Annie DECOLAS BUVRY (enseignante à la retraite), Patrick GUICHARD (professeur), Dominique VASTEL (retraitée), Frédéric VERBOOGEN (administrateur de la page FB « Planète Libertaire »), Pierre RODE (consultant en communication), Fred DUBOS (retraité, ex C3V), Joseph NOËL (citoyen), Jeanine FRADIN, Cyrille LEWANDOWSKI (ingénieur), Danièle LORENZI (retraitée), Jean COUPIAC, Flo JADOT (citoyenne du monde), Mélissa DESBORDES, Marc LELIEVRE (retraité), Phil SIMOND, Marie-Claude TSIVOURAS-GALLIOZ, François BROUQUISSE (hydrologue), Sébastien CAILLERET, Sylvain SALTIEL, Gérard TISSEYRE (retraité), Daniel BAEYAERT, Solange COMBES, Bertrand GIRARD (docteur vétérinaire à la retraite), Elodie MOQLI (infirmière), Monique BIANCHIN (médecin retraitée), Jean-Yves MONNAT (biologiste) Edith SCHUMANN (enseignante retraitée), Olivier STORET (sans emploi), Carmen RUEDA (régisseur lumière spectacle vivant), Philippe DUPIEUX (retraité, militant associatif), Marie-Hélène VARNAY (Femme), Marie ORTIZ, Boris ARNAL (militant syndicaliste), Jacqueline LELONG (militante solidaire), Boris COLIN (professeur d’Histoire-géographie), Francis BERNARD, Arnaud CHEVALIER (technicien du spectacle), Marjorie FRASNEDO (enseignante), Michel GUIVIER, Catherine BELLE RENUCCI, Fanny LEGROS (musicienne, calligraphe, souffleuse de paix, docteur de la joie), Michel BELLO (retraité), Alain MARCU, Claude BRANCIARD (retraité), Aude GIRARD, Sandrine YOUKNOVSKI (journaliste), Pascal ZENTKOWSKI (retraité, citoyen et militant), Jean-Pierre MEVEL, Marie-Christine CASU (retraitée), Claudie ANNEREAU, Jean-Luc FLAVENOT (retraité), Jean-Luc FLAVENOT (retraité), Olivier-Jacques BERNARD (citoyen du monde), Béttina GUILMET (citoyenne du monde), Yves TRIPON (retraité de la Poste), Kristian BODET (citoyen du monde), Chrysanthi MOSCHONAKI (retraitée), Nicolas RAJON (militant solidaire), Cécile HOLLARD (paysanne à la retraite), Élise-Marie CHEVRIER (orthophoniste), Pierre QUARANTA (retraité), Michelle LECOLLE (universitaire), Anne FORGET (sans profession), Jean-Jacques DERRIEN (artisan), Marie-Christine CASU (retraitée), Olivier-Jacques BERNARD (citoyen du monde), Béttina GUILMET (citoyenne du monde), Willy SORIN (Activiste polyvalent), Yves TRIPON (retraité de la Poste), Kristian BODET (citoyen du monde), Chrysanthi MOSCHONAKI (retraitée), Cécile HOLLARD (paysanne à la retraite), Davy DUPUIS (chômeur), Monique SIMOND (retraitée de l’Éducation nationale), Françoise ABOUSSIOUD-CORBIERES (enseignante-chercheure), Michèle SAVIGNAT-BELHOTE (bibliothécaire retraitée), Titouan BILLON (militant, musicien), Robert FLORES (conseiller socio-éducatif en retraite), Evelyne BOURJAS, Benoît BRACONNIER (animateur), Denis CARNUS (ingénieur électronicien), Philippe LEBLANC (informaticien), Jean-Pierre ESNOL, Pierre MOREAU (simple citoyen scandalisé par les actions du gouvernement grec visant à étouffer la voix du groupe Rouvikonas), Christian BOURILLON (paysan), Roger BLANC (retraité), Zosime ETIENNE (éducateur spécialisé, musicien), Flora VEYRUNES (infirmière et agricultrice), Nicole GARROUSTE (professeur de lettres), Marie CAPDECOMME (journaliste, ethnologue), Nicole MAILLARD, Mélanie VAY (responsable de suivi scientifique du GIP Mission de recherche Droit et Justice), Dominique MORIN, Lionel GRACH (ouvrier docker), Michel MÉREL, Isabelle DORÉ-DUBARD, René ARNAUD (retraité), Yann LEGOFF, Samuel DUGELAY (ingénieur maçon terre crue), Marie-Annick NOUGUIER (prof à la retraite), Sylvain DE CLERCQ (citoyen), Pierre-Yves DACHEUX (enseignant retraité), René ALVAREZ MUÑOZ (ouvrier du bâtiment retraité), Floréal MARTORELL, Joel MATESIC (enseignant à la retraite), Françoise ERIKSEN, Anouck LEFORT (enseignante), Linda GIACOMETTI (enseignante à la retraite), Laure MAZEL (professeur, syndicaliste), Sylvain LE ROUX (géographe), Aïcha BOURAD (sociologue du politique), Dany SANTILLI (enseignante à la retraite), Marie-Christine CALLET (citoyenne), Alain CLUZEL (enseignant), Dom SERIN (artisan retraité), Nathalie HUGUET, Mathieu DUBOIS (salarié), Jeanne GLAIS (coordinatrice structure associative agricole), Tavotte TEURTROY (jardinière à la retraite), Pierre COUPIAC, Pierre BOURGEOIS (retraité), Jean SCHREURS, Frédérique BEDOUIN (ludothécaire et médiathécaire), Jean LAPORTE, Christiane FINES (retraitée), Céline CHABAUD (bio-énergéticienne), François BUTTET (musicien et enseignant), Martine JAUDARD, Renaud BELLEFON (travailleur culturel et environnemental), Marie-Jeanne VILLETTE (militante politique, syndicaliste, solidaire), Chantal DHOUKAR, Véronique MASSOT, Claire BUR (infirmière retraitée), Marylène BIEWESCH, Régis HEBRAUD (retraité Éducation nationale), Thierry HERRERO, Marie-Thérèse LLOANCY (professeur de grec retraitée, amoureuse de la Grèce et de nos libertés), Betty MAVIC (militante solidaire), Geneviève THOLÉ-OSMAN (être humain, utopiste), Patrick POULAIN (retraité), Marie-Christine VERGEZ, Rachel RANCE (militante anticapitaliste, solidaire et féministe), Alain SABAT, Jocelyne LASCAR (retraité), Évelyne PAUTRAT, Dominique DELAUNAY (citoyenne), Clothide BERGERET (chargée de production), Agnès ADDED (enseignante), Philippe POULEUR (retraité), Luc VITORGE (informaticien retraité), Olivier OTT, Mireille SERVIERE (retraitée de l’Éducation nationale), Samuel VERNHES, Andries VAN GINNEKEN (retraité), Marcus DEGANDT (étudiant), Michel LACOMBE (retraité), Cathie LEMAIRE, François RICHARD (professeur), Nathalie LOZINGUEZ (enseignante), Leslie CHICHE (enseignante), Élisabeth ROSE (citoyenne, enseignante), Marion LAMBERT (professeure des écoles), Mélina DUPIN-GIROD (accompagnante des élèves en situation de handicap), Sylvie VINAY (travailleuse sociale), Jean-Philippe FELBACQ (éducateur), Fabien ALVAREZ (éducateur), Marie-Hélène LAUZE (militante indépendante, hébergeante de personnes en difficultés), Nadine et Alain NOTTET (militants solidaires), Alain REMOUILLE, Pierre GILLET (enseignant retraité), Nathalie DENNINGER (solidaire), Laurent GARRAVET, Didier BILLON (photograveur), Maryvonne COLOMBANI (journaliste), Jean-Marie JOLY (citoyen), Sébastien MASSONNAT (enseignant), Patrice LUGAN (ingénieur et militant solidaire), Bertrand LEDOUX (ancien responsable de formations prod. musicale), Georges CHARRIERE (retraité, ex-ingénieur en agronomie tropicale), Isabelle HUCHARD (enseignante, militante et solidaire), Annick STEINER (assistante socio-éducative, Genève), Claude PARAPONIARIS (universitaire, Marseille), Anne-Marie RASKINET (solidaire, Belgique), Hugo CAZES (éducateur spécialisé en maraude avec les usagers de crack de Paris), Virginie BENITO (enseignante, Rouen), Alain DENERE (retraité, Marseille), Praline GAY-PARA (Paris 19e), Yvonne VACHERON (Allonne), Luc TALASSINOS (Gréasque), Nicole YALLOURAKIS (professeur à Marseille, petite fille d’émigrés grecs de Symi), Dominique LASSALLE (Rezé), Maarten DOUZE (Sorèze), Nadine ALOISIO (enseignante, Marseille), Claudine VERGNIOL-ORENGO (Mazamet), Joëlle VÉRAIN (Vitry-sur-Seine), Anne HAMOT (Creuse), Catherine SALIN (Doubs), Viviane BAUDRY (syndicaliste, Ariège), Annick ORTIZ (Hautes-Pyrénées), Pascale HOFFMEYER (responsable ludothèque, Suisse), Monique OLIVIER (Visan), Michèle URRUTIAGUER (Itxassou), Magdalena GALLEGO (Foix), Céline DEWONCK (Neuvic), David VILBERT (Rennes), Cécile BUVRY (Passy), Monique BÉRATO (Soulatgé), Catherine BELLE RENUCCI (Sustegnu), Martine ROUILLARD (St-Amand-en-Puisaye), Alain CUNY (Loyettes), Charlotte THOMAS (politiste précaire et militante solidaire dans le 93), Joëlle BUDIA (psychologue, Tarn), Martine FERRAND (retraitée, Paris), Marie-Claude BRETAGNOLLE (citoyenne, Avignon), Sonia BREUZA (professeure des écoles et syndicaliste, Marseille), Françoise LACOSTE (Paris), Christian BOWN (militant solidaire, Calais), Tiago BRANQUINO (Vevey, Suisse), Anne GILIS (animatrice, formatrice à Namur, Belgique), Carlos TAIBO (professeur à Madrid, Espagne)… [d’autres noms sont en train d’être collectés dans plusieurs régions du monde et nous seront bientôt envoyés]

Contact : soutien@rouvikfrancophone.net

Parmi les initiatives de Rouvikonas qui dérangent le pouvoir en Grèce : les nombreuses actions de sabotages contre les lieux de pouvoir et d’oppression.

Mais bien sûr, il n’y a jamais eu aucun mort !

* Sur les actions de résistance et de solidarité de Rouvikonas en Grèce (vidéo de 10 minutes) :

Quelques réponses aux questions courantes sur Rouvikonas (témoignage des membres des convois solidaires qui ont souvent rencontré le groupe) :

– Rouvikonas est aussi un groupe solidaire qui mène fréquemment des actions auprès des précaires grecs et migrants, y compris des distributions de nourriture et d’autres formes d’aide.

– Rouvikonas est aussi un groupe antifasciste, et non des moindres puisque le réseau antifasciste Distomo ( qui a permis de chasser Aube Dorée du centre d’Athènes, bien avant les sanctions judiciaires) a été créé par Rouvikonas.

– Rouvikonas est un groupe mixte où les filles sont bien présentes et où sont rejetés sexisme, machisme et virilisme (le groupe inclue d’ailleurs une section féministe très active et autonome).

– Rouvikonas inclue des membres de plusieurs nationalités et origines.

– Rouvikonas est très majoritairement composé d’ouvriers et de précaires.

– Rouvikonas refuse les avant-gardes et ne souhaite pas être qualifié ainsi.

– Rouvikonas n’agit pas qu’à Exarcheia, mais partout en Grèce.

– Rouvikonas propose régulièrement des rencontres publiques pour discuter avec les personnes souhaitant s’informer et éventuellement rejoindre le groupe.

– Rouvikonas mène souvent des actions en tandem avec d’autres groupes (anars de Thessalonique, kurdes, migrants, antifas, solidaires…)

– Rouvikonas est affilié à la Fédération Anarchiste de Grèce A.O. (anarxiki omospodia)

– Rouvikonas participe aussi à des réunions, concerts ou encore des tournois de foot antifas rassemblant des groupes différents.

Rouvikonas est également à l’initiative de nombreuses actions de solidarité aux côtés des précaires grecs et migrants.

Quelques exemples d’articles sur le même sujet dans d’autres langues pour les partager par-delà les frontières :

Kurde https://anfturkce.com/avrupa/kurt-genclerden-k-vox-ve-rouvikonas-uyeleri-ile-dayanisma-cagrisi-161510

Espagnol https://www.alasbarricadas.org/noticias/node/46608

Portugais/brésilien https://noticiasanarquistas.noblogs.org/post/2021/09/28/grecia-alerta-dois-membros-do-rouvikonas-ameacados-de-prisao-perpetua/

Anglais https://wessexsolidarity.wordpress.com/2021/09/28/%e2%98%85-greece-alert-two-anarchists-members-of-rouvikonas-threatened-with-a-life-sentence/

Allemand https://enough-is-enough14.org/2021/09/26/alert-aus-griechenland-zwei-rouvikonas-aktivistinnen-droht-eine-lebenslange-haftstrafe/

Petit clin d’œil à certain-es https://sanktpauli.fr/soutien-a-giorgos-et-nikos-de-rouvikonas-solidarite-internationale-grece/

Pour finir, voici trois visuels (ou affichettes téléchargeables) pour appeler à soutien en direction des collectifs ou des individus. Vous pouvez les télécharger en plus grand format en cliquant deux fois sur chacun :

1)

2)

3)