ACHAÏRA N° 258 – ÉMISSION JANVIER 2024

L’émission de pollinisation du Cercle libertaire Jean-Barrué a été enregistrée et sera diffusée
lundi 1er janvier 2024 de 20h à 22h.
Bonne écoute pour une nouvelle année au combat !

Achaïra a collectivement décidé de se mettre en congés ce lundi 1er janvier 2024. En collaboration avec les équipes de la Clé des Ondes nous proposons aujourd’hui aux heures habituelles une bande musicale consacrée à l’anarchie, bien sûr, mais aussi aux sujets que nous soutenons : combats pour les droits des femmes, le syndicalisme, l’écologie, le pacifisme, l’antimilitarisme, contre le racisme et l’extrême droite. Rendez-vous en direct dans les studios le lundi 5 février 2024 avec les chroniques habituelles.

La liste des morceaux assortis d’un commentaire sera en ligne sur notre site. Vous les connaissez car nous les avons pour la plupart diffusés déjà au cours de notre émission mais il est bon de les réécouter. Et pour commencer :

  • Les anarchistes – Léo Ferré – 3’10

Dès 1948, Léo Ferré participe à tous les galas de soutien organisés par le journal Le Libertaire et la Fédération anarchiste. Il aide à la création de Radio Libertaire et à son financement par des concerts et ne se produit à Paris, les dernières années de sa vie, qu’au Théâtre libertaire de Paris.

  • Lettre à Kissinger – Julos Beaucarne – 2’36

Cette chanson met en lumière la participation active des États-Unis et de Kissinger décédé en décembre sur le coup d’État de Pinochet au Chili et en particulier sur l’assassinat de Victor Jara, chanteur, homme de théâtre, metteur en scène et professeur de théâtre universitaire reconnu.

  • A bas l’Etat policier– Dominique GRANGE –2’00

Chanson extraite de l’album « notre longue marche » paru en 2013. Le refrain a été remis « au gout du jour » lors des évènements de Sainte-Soline. Dominique Grange est signataire, en 2010, d’une tribune appelant au renversement de la police, qualifiée d’« armée d’occupation », intitulée « Pour les cinq de Villiers-le-Bel », et en 2018, d’une pétition pour boycotter la saison culturelle croisée « France-Israël », qui selon l’objet de la pétition sert de « vitrine » à l’État d’Israël au détriment du peuple palestinien.

  • Parole de tyrannieFrédérick Mey – 5’19

Cette chanson de Frédérick Mey s’adapte malheureusement parfaitement bien au sujet des centres de rétention, ces prisons qui ne disent pas leur nom.

Garçon Manqué– Juliette– 4 min 18

Quelle horrible expression toujours usitée ! Juliette l’illustre par ses rêves de petite fille :« Car pour mon anniversaire, on me donnera demain, un beau sabre de corsaire, une boîte de Meccano, un vrai camion de pompiers, une tenue de Zorro, des soldats d’Napoléon, adieu les sales poupées, les jupes et les jupons, la perpétuelle punition, la cruelle contrefaçon, l’erreur de fabrication ».

  • Les jeux olympiques par Henri Tachan – 2’44

Tachan tire à vue sur les curés et les flics, les militaires et les cocardiers, les bourgeois hypocrites et effrayés par la libération sexuelle, le peuple abruti par la télévision, les beaufs… Les jeux olympiques redevient une chanson d’actualité avec l’organisation des jeux à Paris en 2024 avec toute la débauche de moyens financiers et répressifs que cela entraine sans oublier les entorses au code du travail sur les chantiers en cours et l’exploitation de travailleurs et travailleuses précarisés.

  • La semaine sanglante- Rosalie Dubois – 2’45

La semaine sanglante que vous avez forcément reconnue a été écrite par Jean-Baptiste Clément est ici interprétée par Rosalie Dubois, chanteuse engagée oubliée quoique toujours vivante, elle est née en 1932. Le morceau est extrait d’un album appelé « Chants de révolte – 1796-1935 », album où figurent notamment : ni dieu ni maitre, l’internationale, gloire au 17°…

  • La moitié du monde est une femme– Jacqueline Lemay – 1’18

Chanson composée et interprétée par Jacqueline Lemay créée à l’occasion de l’année internationale de la femme en 1975. La traduction anglaise « Half the world is woman » a été faite par Angèle Arsenault.

  • La ballade de Pinelli – 4’05

« La ballade de Pinelli » raconte la mort de ce cheminot, militant anarchiste et anarcho-syndicaliste italien arrêté et interrogé au lendemain de l’attentat de décembre 1969 à la Piazza Fontana (où 16 personnes ont été tuées). Dans la soirée, il « tombe » du 4ème étage du commissariat. La police soutient qu’il est passé par la fenêtre de son propre chef. Un millier de personnes ont assisté à ses funérailles. En 2001, une nouvelle enquête a permis de trouver trois membres d’un groupe néofasciste responsables de l’attentat à la bombe pour lequel Pinelli avait été détenu.

  • Fille d’ouvriers par Michèle Bernard–2’36

Fille d’ouvriers est une chanson de Jules Jouy écrite en 1887 qui décrit la condition des ouvrières, depuis leur plus jeune âge jusqu’à leur mort, évoquant travaux pénibles, manque d’argent, viol, prostitution, et déchéance finale. Michèle Bernard, l’interprète de cette version, se dit sensible à la chanson populaire, au thème du travail ouvrier et des luttes. En 2001, elle crée un spectacle musical consacré à Louise Michel.

  • Je suis qu’un anarchiste. L’Atelier Anarkonia – 3’12

Voilà ce que l’on peut lire sur le site de l’atelier Anarkonia. La Forêt d’Othe abritait autrefois un mystérieux village appelé « Anarkonie » dont la légende raconte qu’eut lieu la toute première révolution anarchiste de l’histoire. Servez-vous donc un bon verre de rouge et venez découvrir son histoire à travers nos archives !

  • Faut plus de gouvernement par Marc Ogeret – 2’45

Paroles de François Brunel écrites en 1889. Marc Ogeret est connu pour ses interprétations de chansons liées aux mouvements ouvriers, révolutionnaires et anarchistes.

  • « La Retraite » par Les Vulves assassines – 3’21

Les Vulves assassines est un groupe électro-punk-rap français. Elles ont sorti leur premier album en octobre 2019.

  • Autrefois j’aimais bien les fraises par Julos Beaucarne – 0’36

En 2014, Julos Beaucarne déclare : « Anarchiste, je le suis jusque dans la moelle de mes os « Infatigable apôtre de l’écologie, il est l’auteur et l’interprète de ce texte contre Monsanto.

  • Tchernobyl Blues par Dick Annegarn – 6’28

Écrite en 1990, cette chanson reste malheureusement d’actualité. Rappelons que lors de la COP 28 de Dubaï une des résolutions a annoncé le triplement d’ici 2050 de l’énergie nucléaire pour sauver la planète … !

  • Blues parlé du syndicat par François Béranger – 3’21

Cette chanson est extraite de l’album « participe présent » sorti en 1978 . On y retrouve un des thèmes chers à François Béranger une des figures contestatrices de la chanson française.

  • Bella ciao par Les membres de Zebda -2’13

Bella Ciao exprime la protestation des mondines, les saisonnières qui désherbaient les rizières d’Italie du Nord et y repiquaient les plants de riz, contre leurs dures conditions de travail sous le regard et les brimades des surveillants. Ce chant est devenu depuis un hymne à la résistance dans le monde entier.

  • Est-ce ainsi que les hommes vivent? Les Hurlements d’Léo – 3’06

Les Hurlements d’Léo est un groupe de rock originaire de Bordeaux. Cette chanson tirée d’un poème de Louis Aragon a notamment été interprétée par Léo Ferré.

  • Parachutiste par Joan Baez. 3’03

Chanson écrite par Maxime Le Forestier en 1971. Ce « pamphlet antimilitariste » provoqua de vives polémiques. À sa sortie, la chanson est interdite d’antenne sur les radios.

  • L’hymne des femmes par La Compagnie jolie môme : 3’40

La Compagnie Jolie Môme est une formation musicale et théâtrale née en 1983. Opposée au système de distribution commercial, ses disques ne sont pas vendus dans le commerce, mais uniquement par vente directe, notamment lors des concerts. L’Hymne des femmes, chanson créée collectivement en mars 1971 par des militantes féministes à Paris, est devenue un emblème du Mouvement de libération des femmes.

  • Une énorme boule rouge par Serge Utge Royo – 3’47

Serge Utgé-Royo, anarchiste, se produit sur scène depuis 1973. La chanson que nous venons d’entendre fait écho à l’actualité partout dans le monde : « Si de chaque goutte de sang, versée par un enfant jaillissait un coquelicot, la Terre ne serait plus bientôt qu’une énorme boule rouge, rouge comme la honte qui devrait empourprer nos visages si nous avions le courage de nous regarder, de nous voir quand nous passons devant un miroir… ».

  • La commune n’est pas morte· Francesca Solleville -3’18

Chanson d’Eugène Pottier (auteur de L’Internationale) écrite en mai 1886 en souvenir de la Commune de Paris et aux survivants de la semaine sanglante. Francesca Solleville, chanteuse engagée, signe l’Appel des 75 contre la guerre du Golfe et co-signe en 2018 une tribune soutenant l’appel des artistes palestiniens à boycotter l’édition 2019 du concours de l’Eurovision qui doit se tenir en Israël.

  • « Peuple migrant »– La Rue Kétanou – 3’53

La Rue Ketanou est un groupe qui débute dans les rues de La Rochelle et de l’île de Ré avec un spectacle de rue, mêlant chanson et théâtre, avec une devise « C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est la Rue Ketanou ! » Le groupe rencontre des membres de Tryo, qui lui proposent de produire l’enregistrement d’un disque, mais aussi d’assurer la première partie de Tryo à l’Olympia et pendant leur tournée.

  • Répression– Colette Magny –5’43 –

Par son allure, son style, ses textes rebelles et ses engagements, Colette Magny est un personnage singulier de la chanson contemporaine. Répression a été écrit en 1971.

  • « Désobéissance Civile » Keny Arkana. 2’36

Keny Arkana est une rappeuse française engagée et altermondialiste. Dans son album « Désobéissance Civile » paru en 2008, elle dénonce la mondialisation et la concurrence qui s’imposent au détriment des droits des peuples. Elle fait partie du collectif La Rage du peuple créé en 2004 dans le quartier de Noailles à Marseille.

  • Le déserteur par Juliette Gréco. 3’23

Vous avez reconnu Juliette Gréco. Chanson écrite par Boris Vian en février 1954 (lors de la guerre d’Indochine). La chanson est interdite de diffusion à la radio pour « antipatriotisme ».

  • Pisser debout – GiedRré – 3’44

Décrits comme « crus », « politiquement incorrects » et teintés d’humour noir, les textes de GiedRé abordent des sujets d’actualité. Elle estime que ses chansons ne sont pas provocantes, elle dit retranscrire la réalité, qui est selon elle « souvent choquante ».

  • « Makhnovtchina » par Nigra Safo – 3’50

Nigra Safo, ce sont cinq ami.es interprétant des chansons de résistance, d’amour, de révolte et d’espoir, en italien, espagnol, français ou catalan. Nigra Safo signifie « mouton noir » en espéranto.

  • Non, tu n’as pas de nom par Anne Sylvestre – 3’52

Anne Sylvestre signe là un texte fort sur son engagement pro IVG toujours d’actualité puisque de nombreux pays reviennent sur ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.

  • Le triomphe de l’anarchie par les quatre barbus – 3’45

Les quatre barbus ont enregistré un album de chansons anarchistes en 1969. Le Triomphe de l’anarchie a été écrit en 1901 par Charles d’Avray.