Ephéméride mars 2021

Préambule : La journée internationale des droits des femmes, est célébrée le 8 mars pour mettre en avant la lutte pour les droits des femmes. Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Évoquons quelques figures anciennes de ce combat et n’oublions pas que cette lutte ne doit pas se limiter à une journée commémorative mais demande une vigilance de tous les instants.

  • mars 1792 Olympe de Gouges réussit à faire éditer le texte de la pièce « L’esclavage des noirs », ou « l’heureux naufrage », inscrite au répertoire de la Comédie-Française le 30 juin 1785 sous le titre de Zamore et Mirza, ou L’heureux naufrage. L’utopie humaniste d’Olympe de Gouges qui imprègne ce texte lui aura valu de multiples menaces de mort, notamment de la part des propriétaires d’esclave. Rappelons que Olympe de Gouges est considérée comme la première féministe française et qu’elle est l’auteure de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne rédigée en 1771.
  • Le 1er mars 1877, naissance de Milly WITKOP, en Ukraine. Exilée à Londres, elle milite activement dans le mouvement anarchiste juif ouvrier. Arrêtée pour ses activités contre la guerre en 1916, elle est condamnée à deux ans de prison. En 1918, elle fonde, avec d’autres militantes, le « Regroupement syndicaliste des femmes » qui se singularisa, dans les années 20, aussi bien par ses actions d’éclat comme « la grève des naissances » que par une prise en main de la gestion de la vie quotidienne des femmes.
  • Le 4 mars 1904, naissance de Suceso PORTALES CASAMAR en Espagne. Elle participe activement au mouvement d’émancipation féminine « MM.LL » (Mujeres Libres), et collabore à la revue du même nom. Lorsqu’éclate la révolution en juillet 1936, elle s’y engage avec enthousiasme. Après la défaite, elle se réfugie en Angleterre. En 1962, elle reprend contact avec des militantes du mouvement réfugiées en France et réédite à Londres, en novembre 1964, la revue « Mujeres Libres », porte-parole de la fédération de MM.LL en exil (édition trilingue). En 1972, elle s’installe en France près de Béziers où elle poursuit la publication de la revue jusqu’en 1976, date à laquelle la revue reparaît en Espagne.
  • le 20 mars 1945, mort de de Maria LACERDA de MOURA au Brésil. Educatrice, journaliste, écrivaine, pionnière du féminisme au Brésil. En 1900, elle suit les cours de l’Ecole Normale de Barbacena où elle obtiendra en 1904 sa licence d’enseignante. En 1921, elle s’installe à São Paulo où elle commence à collaborer à la presse anarchiste brésilienne et internationale, en particulier à « A Plebe ». Ses écrits dénoncent l’hypocrisie bourgeoise et en particulier sa morale sexuelle. Dénonçant l’oppression dont sont victimes les femmes, elle revendique ouvertement le droit au plaisir sexuel et se fait la propagandiste de l’amour libre et du contrôle des naissances. En février 1923, elle lance la revue « Renascença » (Renaissance) publication culturelle qu’elle consacre à la formation sociale et intellectuelle des femmes. Pionnière du féminisme au Brésil, elle crée la « Liga para a Emancipação Intelectual da Mulher » (Ligue pour l’émancipation intellectuelle de la Femme).